"Les idées ont des conséquences." Sur la base de cet axiome souvent repris par la pensée conservatrice américaine - dont la radicalisation fait ici l'objet d'une longue étude -, on a cherché, à travers une série de portraits fidèles (Barruel, Donoso Cortés, Boris Souvarine, Henri Rollin, Ernst Kantorowicz, Antonin Artaud) et d'études prenant appui sur des lectures sans entraves ni jugements préconstruits (livres de Samuel Huntington, George L. Mosse, Augusto Del Noce, etc.), à fourbir des armes intellectuelles sûres. Elles doivent servir à tous ceux qui sont appelés à prendre part sous différentes formes - dans des mouvements politiques, associations culturelles, maisons d'édition, revues ou simplement dans leur entourage - au grand combat de demain, à la guerre civilisationnelle qui s'annonce déjà par tant de signes tangibles.
Pour autant, il n'est pas question d'honorer un savoir prétendument neutre qui n'est en fait que le cache-sexe du paradigme dominant de la modernité mondialisée parvenue au terme de son cycle désastreux. Il s'agit de répondre efficacement aux méthodes de diffamation des manipulateurs médiatiques ou "savants", qui pratiquent encore et toujours à l'encontre des seuls ennemis authentiques du Système, accusés de répandre la haine, des "rites d'exécration" et des "malédictions collectives à la mode du XXè siècle réputé civilisé" (Jules Monnerot).
Conscient que les mots ont une âme et qu'il ne faut donc pas reprendre le vocabulaire de l'ennemi, persuadé que notre seule chance de survie réside dans l'apparition d'un nouveau type humain lors des conflits civilisationnels et raciaux à venir, l'auteur appelle de ses voeux une contre-révolution blanche.
Philippe Baillet est né en 1951. Inadapté profond à la modernité, qu'il exècre, docteur en rien et privé de toute fortune personnelle, il a pourtant miraculeusement survécu. Cofondateur en 1977 de Totalité, première revue théorique de la droite radicale française, Ph. Baillet a collaboré à de nombreuses publications : Éléments, Nouvelle École, Le Choc du mois, La Nouvelle Revue d'histoire, Catholica, Politica Hermetica, etc. Il a par ailleurs été le principal traducteur de trois figures importantes de la culture italienne : les philosophes Julius Evola et Augusto Del Noce, l'historien et sociologue Massimo Introvigne.