Jean-Marie Le Pen, éditeur .
5/5 Présent hors série
.----. En 1963, l'année où le colonel Bastien-Thiry est fusillé, dans un climat politique très tendu (abandon de l'Algérie et attentats), la SERP enregistre les Poèmes de Fresnes de Robert Brasillach dits par Pierre Fresnay.
Pourquoi l'enregistrement de Pierre Fresnay vous a-t-il laissé votre meilleur souvenir d'éditeur ? -- Cet enregistrement est un des tout premiers de ma jeune maison d'édition, j'avais eu l'idée de demander à Pierre Fresnay l'enregistrement de ces poèmes. Le climat s'y prêtait et le jeune poète fusillé était mort comme Chénier. Célèbre acteur au sommet de sa carrière, Fresnay prêta son concours gracieusement pour cet enregistrement, et les deux techniciens du studio furent émus aux larmes pendant la prise de son de textes qu'ils n'avaient jamais entendus.
L'émotion était palpable quand je suis allé faire entendre la maquette chez la sœur et le beau-frère du fusillé, en présence de la mère de Brasillach. C'est le tout premier enregistrement des Poèmes ! Dix-huit ans après la fin de la guerre, la commercialisation du disque n'a pas rencontré de difficultés, et il a même reçu un très bon accueil de la part du public.
Quelques années plus tard, vous êtes sollicité par un ancien de l'OAS qui avait découvert les Poèmes en prison et décidé de les mettre en musique. Leur enregistrement est édité par la SERP en 1968 avec une présentation de François Brigneau. Pourquoi ce disque ?
C'est Lo Cicero qui vient me proposer de le produire. J'avais apprécié son choix car, s'il avait opéré une sélection des Poèmes de Fresnes, il avait aussi choisi quelques textes tirés de l'Anthologie de la poésie grecque, une oeuvre majeure de Brasillach. En effet, y figuraient de grands textes traduits et mis en forme par le poète. Le recueil de Brasillach et les poèmes de Villon sont toujours mes livres de chevet.
Vous avez édité des enregistrements de Brasillach, condamné à mort et fusillé en 1945. Que vous inspirent les récentes campagnes interdisant la réédition des écrits de Céline par Gallimard et celle obtenant l'exclusion de Maurras des commémorations nationales ?
Ces véritables crimes contre l'esprit sont révélateurs du totalitarisme de notre époque, qui est aussi illustré par le sectarisme de la maire de Paris à l'égard d'un grand écrivain comme Michel Déon (propos recueillis avant le revirement de Madame Hidalgo sur cette question). Il était plus facile d'éditer, et de se faire éditer, en 1963 qu'aujourd'hui, il n'y avait pas de sujets interdits !
Le Dr Merlin a aussi mis en musique les Poèmes de Fresnes : Le Dr Merlin chante Robert Brasillach (1998) . [ Propos recueillis par Thierry Bouzard pour Présent-hors-série, mars avril 2018 . ]
Ils suscitent l'émerveillement !
5/5 Action Familiale et Scolaire .
.----. Les derniers écrits de Robert Brasillach, rassemblés dans les poèmes de Fresnes, suscitent l'émerveillement du lecteur tant par le talent que par l'élévation spirituelle de l'innocent condamné à mort, qui va croissante au fil des jours qui s'écoulent et qui le rapprochent de l'ultime passage. [ Extrait d'une étude d'Yves Tillard sur la " Peine de mort, éléments de réflexion ". Ce texte a été publié dans le numéro 259 - octobre 2018 de l'Action Familiale et Scolaire ]
C'est très beau !
5/5 Plaisir de Lire .
.----. Brasillach en prison c'est " Robinson reconstruisant son monde entre ses quatre murs " , ainsi qu'il le dit lui-même. Le monde de Brasillach c'est la poésie, les belles-lettres, la France, Dieu. Méditations amères ou poèmes célèbres ( l'enfant Honneur, la petite fille Espérance ). La voix de Pierre Fresnay leur donne à tous une grave lenteur qui leur est seyante.
POUR QUI CE DISQUE ? : Disque pour les adolescents qui n'aiment pas lire et connaîtront ainsi un grand écrivain malgré eux. C'est très beau. [ Numéro 57 - Pâques 1982 de " Plaisir de Lire " ]
Que ces poèmes sont beaux !
5/5 Henri
C'est vraiment un événement de cette année que l'enregistrement de ces poèmes de Brasillach, lus avec tant d'émotion par Pierre Fresnay, soit enfin réédités. Du grand, du très grand art, dont on ne lasse pas !