Prix algérianiste 2020 .
5/5 L'Echo de l'Oranie .
.----. Le jury du Prix littéraire algérianiste réuni en téléconférence suite à la crise sanitaire, le mardi 6 octobre 2020 lui a attribué " Le Prix algérianiste " Jean Pommier " 2020 .
Le jury a tenu à récompenser une étude peu habituelle concernant le petit peuple des Français d'Algérie . Ce travail, pour une fois dénué d'a priori idéologique, vient d'un auteur qui porte un regard neuf sur ce groupe d'exilés . Jie Jia vient de très loin, la Chine où cette découverte peut être intéressante . Son pays d'origine où elle enseigne le français, lui confère une certaine probité d'appréciation .
Ce travail universitaire structuré et rigoureux se penche particulièrement sur le côté humain et les difficultés qu'ont connues ces Français qu'on a voulu " à part entière ". Ils ne l'ont pas ressenti à leur arrivée . Leur souci de préserver leur identité et leur patrimoine culturel reste la priorité d'un groupe en voie d'extinction . C'est méritoire de le remarquer . [ L' Echo de l'Oranie numéro 392 Janvier-février 2021 .
Délicatesse de cette jeune universitaire
5/5 Présent .
.----. Une universitaire chinoise sur la trace des pieds-noirs
Professeur de français à l'Université des études internationales à Xi'an (Chine), docteur
de l'Université de Wuhan (Chine), Jie Jia a passé naguère une année (2013-2014) à
l'Université de Clermont-Ferrand. Et, contre toute attente – car elle est, à ma
connaissance, le premier chercheur chinois à s'intéresser aux pieds-noirs –, elle a
consacré ses recherches (une véritable enquête de terrain) à l'accueil des Français
d'Algérie en métropole et à leur reconstruction identitaire.
La rigueur scientifique de cette étude et sa probité intellectuelle ont retenu l'intérêt de
l'Université de Xi'an, qui soutient cette publication, d'un éditeur, l'Atelier Fol'Fer, et de
Pierre Dimech, une des grandes références de la communauté pied-noire. Il est d'ailleurs,
ès qualité, le préfacier de cet ouvrage déjà référentiel, Pieds-Noirs, sous-titré : « Français à
part entière ou entièrement à part ? »
Il y a eu, certes, d'autres études sur le sujet. Mais quasiment toutes dues à des chercheurs
français et, de ce fait, souvent entachées de lourds contentieux franco-français. Jie Jia
nous vient du bout du monde. De l'Empire du Milieu. Elle a donc un regard « neuf »
pour appréhender l'accueil – pas toujours bienveillant (et c'est une litote) – et
l'intégration – bien souvent malmenée – des Français d'Algérie. Une approche
anthropologique et une méthode universitaire classiques, certes, mais dégagées des présupposés idéologiques.
Pierre Dimech souligne dans sa préface la délicatesse de cette jeune universitaire à l'égard
d'hommes et de femmes qui ont connu un « destin singulier » (c'est le moins qu'on
puisse dire...). Il raconte d'ailleurs une anecdote qui éclaire son propos.
Un jour à Perpignan, Maurice Calmein, autre figure respectée de notre communauté, et
Jie Jia étaient en grande conversation. Lorsqu'ils réalisèrent qu'il était 14 heures, il n'y
avait plus rien pour déjeuner. Alors Maurice, qui avait un sandwich dans son sac (« au
cas où »), va partager sa pitance avec la jeune femme, ce qu'elle accepta avec grâce. Ce
qui va rappeler à Pierre cette chanson de Jean-Pax Méfret où il est dit qu' « on a mangé
ensemble le pain de la misère ». Une image en entraîne une autre : « L'idée me traverse
que ce pain de la misère mangé ensemble, Jean-Pax le doit peut-être à l'Ancien
Testament, dans le Psaume 126, dont le troisième verset dit : Vous qui mangez le pain de
la douleur (panem doloris) ». Jie Jia, venue de si loin, redisons-le, par son travail et ce livre
qui en est l'aboutissement, a mangé avec les pieds-noirs le pain de la misère et de la
douleur : « Et cela scelle à jamais nos liens avec elle », conclut Pierre Dimech.
Dans une introduction très soignée, Jie Jia rappelle que si la question pied-noire est
quasiment inconnue en Chine, les questions relatives à l'identité culturelle sont assez
souvent traitées dans la littérature au plan théorique dans le contexte de la
mondialisation ou de l'identité. Et de citer, en référence à cette précision, Le Livre des
Mutations (en chinois : Yi Ging). Mais là, on ne peut que lui faire confiance !
[ Alain Sanders dans Présent du 29 novembre 2019 ]
Un regard « neuf » !
5/5 Pieds-Noirs d'Hier et d'Aujourd'hui
.----. Jie Jia nous vient de l'autre bout du monde. De Chine. Pour se pencher sur l'accueil –
pas toujours bienveillant – et l'intégration – bien souvent difficile – des Français
d'Algérie en métropole après l'exode de 1962.
Il y a eu, certes, d'autres études sur le sujet. Mais quasiment toutes dues à des chercheurs
français et, de ce fait, souvent entachées de lourds contentieux franco-français. Jie Jia
nous vient du bout du monde. De l'Empire du Milieu. Elle a donc un regard « neuf »
pour appréhender l'accueil – pas toujours bienveillant (et c'est une litote) – et
l'intégration – bien souvent malmenée – des Français d'Algérie. Une approche anthropologique et une méthode universitaire classiques, certes, mais dégagées des pré-supposés
idéologiques.
La probité de cette étude séduira donc les lecteurs métropolitains, mais aussi, et cela ne
compte pas pour rien quand on appartient à une communauté blessée, les pieds-noirs de toutes
générations.
Préfacier de l'ouvrage, Pierre Dimech, qui est une référence pour cette communauté
justement, salue la délicatesse – chose rare dans des ouvrages scientifiques – de l'auteur à
l'égard de ces hommes et de ces femmes qui ont connu « un destin singulier
Jie JIA, actuellement professeur de français à l'Université des études internationales à
Xi'an (Chine), après un Doctorat de l'Université de Wuhan (Chine), fut jeune
chercheur d'échange boursière en 2013-2014 avec l'université de Clermont-Ferrand II
durant six mois, ce qui lui permit de mener enquêtes et interviews pour sa thèse
intitulée : « Pieds-Noirs : Français à part entière ou entièrement à part ? métropolitaine
après 1962 et sur la reconstruction identitaire d' Français avec une histoire singulière. [ Pieds-Noirs d'Hier et d'Aujourd'hui, n° 251, janvier-février 2020 ]