Deux livres pour défendre la mémoire de Pie XII
5/5 https://www.riposte-catholique.fr/
.----. Alors que la mémoire du Pape Pie XII – comme l’ont révélé Daniel Hamiche et Guillaume de Thieulloy sur Riposte Catholique – est à nouveau attaquée et mise en cause par la pièce Le Vicaire, je voudrais signaler aux lecteurs deux ouvrages intéressants sur la question, même si leur parution n’est pas récente. Ils datent tous les deux d’avril dernier et s’attachent à réfuter les odieuses accusations portées contre le Pape.
Le premier de ses ouvrages s’intitule sobrement « Pie XII » (Via Romana, 254 pages). Plus que son titre, c’est le nom de son auteur qui compte puisqu’il s’agit du défunt Père Blet, de la Compagnie de Jésus. Professeur d’Histoire moderne à l’Université pontificale Grégorienne, le Père Blet fut chargé par le Saint-Siège de travailler sur la question de la responsabilité éventuelle de Pie XII dans le massacre des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale par les nazis, massacre qu’il aurait indirectement favorisé par son silence. À ces accusations mensongères, l’auteur avait déjà répondu dans son livre-synthèse publié aux éditions Perrin : Pie XII et la Seconde Guerre mondiale d’après les Archives du Vatican. Dans « Pie XII », il dresse un magnifique portrait du Souverain Pontife et montre non seulement son opposition au nazisme mais l’importance doctrinale et spirituelle de son pontificat.
En complément, on pourra lire Pie XII et la Shoah, le choix du silence ? (Téqui, 86 pages, ), acte d’un colloque sur la question qui s’est tenu en novembre 2010. Si certains intervenants sont catholiques – Philippe Chenaux, le Père Viot – d’autres sont Juifs comme Serge Klarsfeld et Gary Krupp. Les uns et les autres témoignent et montrent que Pie XII et l’Église catholique ont sauvé des milliers de Juifs. Facile à lire et à offrir, ce livre par la variété des intervenants montrent la réalité de l’histoire.
[ Signé : Victor Scribe le 1 décembre 2011 ]
Faut-il canoniser Pie XII ?
5/5 Action Familiale et Scolaire (AFS).
.----. C’est le deuxième ouvrage de Pierre Blet sur le pape Pie XII, alors que ce jésuite est plutôt un spécialiste du Grand Siècle. C’est à la demande de Paul VI qu’il a collaboré avec d’autres jésuites pour publier Actes et documents du Saint Siège relatifs à la Seconde Guerre mondiale, en 1965, soit 7 ans seulement après la mort de Pie XII. Il publia ensuite un livre qui constitue l’étude la plus complète sur le sujet : Pie XII et la Seconde Guerre mondiale. L’auteur entendait « faire connaître, de la manière la plus honnête possible, la figure de ce pape dont le destin se trouva confronté à la période la plus noire du siècle passé ».
Pierre Blet, avant de mourir, le 29 novembre 2009, a voulu compléter la biographie de Pie XII par ce petit livre qui part de sa naissance, le 2 mars 1876, étudie sa préparation, comme cardinal secrétaire d’État et successeur désigné de Pie XI, son élection au 3e tour de scrutin, le 2 mars 1939, et consacre évidemment encore 190 pages à la période de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à la mort de ce « géant », le 9 octobre 1958. En 4e page de couverture, on pourra lire une déclaration du cardinal Béa : "Des dizaines d’années devront passer, pour ne pas dire des siècles, avant que l’oeuvre gigantesque de Pie XII soit estimée à sa valeur". Cela fait mieux comprendre pourquoi, 53 ans après sa mort, ce pape tant décrié par les ennemis de l’Église n’est pas encore béatifié. Le père Blet en a « toujours proclamé les fulgurances doctrinales et spirituelles autant que les formes d’héroïsme silencieux face à toutes les barbaries ».
Le livre apporte des précisions supplémentaires sur ces formes d’héroïsme : le principal souci paternel de cette grande figure a été de protéger l’homme de toute forme de barbarie sans prendre parti pour l’une contre l’autre dans la mesure où elles étaient toutes pernicieuses, de sauvegarder l’unité des fidèles tentés de prendre parti, de s’efforcer de diminuer les souffrances même de ceux qui, sans le reconnaître comme père spirituel, n’avaient plus que sa haute autorité morale pour bouclier. En ce qui concerne en particulier les campagnes haineuses initiées par le fameux montage du film « Le Vicaire », le père Blet cite en appendice l’article publié par le rabbin professeur David Dalin, en février 2001, dans le Weekley Standard : Pius XII and the Jews. « Le professeur Dalin… déclare, aux Israélites qui se plaignaient de n’avoir pas reçu le secours de l’autorité du pape contre des chrétiens dévoyés, qu’il est honteux pour eux de vilipender celui que, de son vivant et au moment de sa mort, les personnalités les plus éminentes de leur peuple avaient remercié et exalté comme l’un de leurs plus efficaces protecteurs. Et il les mettait en garde contre le fait de servir d’instrument aux catholiques aigris et aux clercs déchus qui trouvaient dans ces griefs une occasion de satisfaire leurs rancœurs. Les détracteurs de Pie XII étaient placés devant une alternative pénible : reconnaître leur erreur, ou déclarer que des personnalités tels Einstein, Golda Meir, Chaïm Weizmann, Moshes Sharett, le grand rabbin d’Israël Isaac Herzog et autres de leur rang avaient sottement ou hypocritement comblé le pape Pacelli d’hommages auxquels il n’avait aucun droit. Mais face à cette situation, la tactique des détracteurs est bien connue : ensevelir dans le silence le plus profond possible tout ce qui est dit, écrit ou publié en faveur de Pie XII. »
Ce livre contribue grandement, non seulement à rétablir la vérité, mais encore à justifier les raisons de toutes les actions officielles ou officieuses de ce pape, véritable « pasteur angélique ». Et on revient à la bande de couverture : « Faut-il canoniser Pie XII ? » La vox populi y trouvera des motifs de chercher à briser la chape de silence et de mensonges. [ Jean de Sablet dans AFS (Action Familiale et Scolaire), n°216, août 2011 ]
charité anonyme !
5/5 Famille chrétienne.
.----. Deux petits livres récents et très accessibles expliquent tout ce qu’un catholique doit savoir sur le prétendu silence de Pie XII durant la Seconde Guerre mondiale. [...]
Le présent petit livre [est] un portrait lumineux du pape [...]
Finalement, comme l’a souligné Gary Krupp, « dans la tradition de notre foi, la plus haute forme de charité est la charité anonyme où le bénéficiaire ne sait jamais qui l’a aidé. Voilà de quoi Eugenio Pacelli est coupable ». Et d’avoir sauvé, avec l’Église catholique, sans doute plus de 882 000 Juifs dans toute l’Europe. [ Marie-Catherine d’Hausen dans " Famille chrétienne ", n° 1760, du 8 au 14 octobre 2011 ]