Ces pages mettent en scène deux soldats que la houle de l'histoire avait réunis avant de les séparer dans un naufrage.
L'un, dont la gloire militaire demeure impérissable, s'identifiait aux Français.
L'autre, dont l'arme redoutable fut le Verbe, s'identifiait à la France.
L'un, dont Vigny eût immortalisé la grandeur et le sacrifice, eut pour maître le devoir.
L'autre, dont l'exemple fut suivi par des "soldats perdus" qu'il condamna, eut pour maîtresse sa conscience.
L'un fut, selon le mot de Clemenceau, toujours prêt au sacrifice personnel.
L'autre fut, sa vie durant, animé d'une volonté impérieuse de dominer.
L'un et l'autre s'affrontèrent dans le culte d'un même amour, un amour qui obsédait l'un, lorsqu'au soir de son agonie sa voix s'était élevée, haute et claire : "La France, je n'ai jamais aimé qu'elle".
Entré à l'École de l'Air en 1937, l'auteur participe à tous les conflits majeurs dans lesquels la France est engagée à partir de 1939.Commandant d'escadrille, puis d'escadron et d'escadre de chasse, il poursuit, à la sortie de l'École de guerre, une carrière opérationnelle. Après avoir dirigé, pendant trois années, les études du Centre des hautes études militaires (C.HEM.), il est nommé, en 1970, général de corps aérien et membre du Conseil supérieur de l'Air. Il achève sa carrière active en 1974, au poste de commandant de la Défense aérienne. Vice-président de l'Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain (A.D.M.P.), il a publié aux Nouvelles Editions Latines quatre ouvrages sur le Maréchal : Pétain, gloire et sacrifice, préfacé par Jean Borotra et Prix 1991 des Intellectuels Indépendants ; Le Maréchal et la France (1994) ; Pétain et les Américains (1995) ; Pétain et les Allemands (1997).
Photo de couverture : La Marseillaise, haut-relief de l'Arc de Triomphe (François Rude, sculpteur).