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Pedro Sanchez

Référence : 126154
Date de parution : 23 février 2023
Collection : TRADITION HISPA
EAN 13 : 9791093228228
Nb de pages : 548
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Description
- Que pensez-vous du senor don Augusto Valenzuela ?
- Je le tiens, me répondit-il à l'instant, pour un grand fripon.
- A la lettre ? répliquai-je.
- A la lettre, insista-t-il.
- Bien entendu, ajoutai-je sans la moindre intention de justifier le Manchois, vous voulez parler de l'homme d'Etat, du politique, mais non pas du...
- Quel homme d'Etat ? quel politique ? interrompit Matica, avec sa franchise habituelle. Je parle de l'homme, et je n'admets pas ces distinctions inventées par nos rhéteurs à la mode pour légitimer ce trop heureux métier qui consiste à vivre aux dépens du pays. Celui qui commet une friponnerie politique est un fripon comme tous les autres, quand on n'est pas honnête dans sa vie publique, on ne peut pas l'être davantage dans sa vie privée. Est-ce que l'honneur est une statue à deux faces, ou un meuble à plusieurs usages ? Traduction de Armand de Tréverret.
TitrePedro Sanchez
Auteur PEREDA (José Maria de)
ÉditeurLE DRAPEAU BLANC (EDITIONS)
Date de parution23 février 2023
Nb de pages548
CollectionTRADITION HISPA
EAN 139791093228228
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)20
Largeur (en mm)140
Hauteur (en mm)215
Poids (en Kg)0.45
Critique du libraire
Le 28 mai, les élections municipales, associées dans certaines communautés autonomes à des scrutins régionaux, ont d’après les analystes été une débâcle pour le pouvoir de gauche en place et une victoire pour la «?droite?».En conséquence, le Premier ministre socialiste de l’Espagne, qui n’a eu de cesse ces dernières années de rejeter l’éventualité d’élections législatives anticipées et qui prévoyait de s’accrocher au pouvoir jusqu’à la fin du mois de décembre 2023, a fait comme une concession : avancer ledit scrutin législatif au mois de juillet. Il semblerait qu’il ait peur de nouveaux scandales et difficultés pouvant alourdir la défaite que les sondages lui prévoient… et il considère sans doute que les électeurs du Parti populaire adverse seront nombreux, cet été, à être partis en vacances.Chose amusante, le nom de ce Premier ministre comme l’Espagne n’en avait pas connu depuis longtemps (et peut-être comme elle n’en avait jamais connu) n’est autre que Pedro Sánchez… C’est exactement un titre que choisit pour l’un de ses livres José María de Pereda, romancier de la fin du XIXe siècle, qui a été député carliste aux Cortès et membre de l’Académie royale.Cet autre Pedro Sánchez, héros de ce roman sarcastique, fut lui aussi un personnage politique, et révolutionnaire. Prénom et patronyme communs comme (presque) aucun autre en Espagne, Pedro Sánchez naît dans une famille d’hidalgos désargentés, dans un modeste village des sommets de Cantabrie, terre d’origine du romancier. Dans son désir de surpasser l’autre famille noble du village, les García (nom tout aussi original…), la maison Sánchez prête l’oreille aux promesses en l’air d’un vacancier madrilène venu chercher du calme en été, un grand personnage, enrichi par la haute fonction publique du ministère de l’Intérieur – c’est-à-dire par la corruption.Jeté seul à Madrid avec la maigre épargne des siens, le jeune Pedro Sánchez se retrouve rapidement dans une situation périlleuse et ne trouve d’autre issue qu’un emploi de troisième classe dans un journal de gauche et révolutionnaire. Par pur opportunisme, il y déploie ses talents, en grimpe les échelons et, finissant par se prendre au jeu, il devient un héros de la révolution de septembre 1868 et un homme politique de premier plan… Rattrapé par les méthodes politiques libérales et mo-dernes, il baigne dans la corruption, avant de prendre sa retraite, désabusé, dans sa région natale, déplorant innocemment les effets des causes qu’il a chéries…Ce Pedro Sánchez du XIXe siècle a, semble-t-il, fait des émules, et son homonyme l’a déjà plus que surpassé.On appréciera l’ironie et le ton sardonique du roman de Pereda, plein d’anecdotes ou de reparties intemporelles :«?– Quel homme d’État?? quel politique?? […] Je parle de l’homme, et je n’admets pas ces distinctions inventées par nos rhéteurs à la mode pour légitimer ce trop heureux métier qui consiste à vivre aux dépens du pays. Celui qui commet une friponnerie politique est un fripon comme tous les autres?; quand on n’est pas honnête dans sa vie publique, on ne peut pas l’être davantage dans sa vie privée. […] Le señor de Valenzuela est un monsieur qui, si le Code civil était appliqué en Espagne à tous les Espagnols également, traînerait depuis plusieurs années trente livres de chaîne dans un bagne, avec beaucoup d’autres personnages qui comme lui roulent carrosse aux dépens de l’État.?».Philippe de Lacvivier, dans Lectures Françaises n° 794 (juin 2023)