"Cette authentique fille de l'Eglise" mérite "un nouvel et légitime hommage... Elle sut faire face, dès 1819, à un besoin pressant de l'Eglise et y associer tout le Peuple de Dieu : ses vues se sont révélées perspicaces et véritablement prophétiques. A bon droit, l'Oeuvre de la Propagation de la Foi, fondée en 1822, reconnaît aujourd'hui toute la part qui revient à l'intuition, à l'initiative et à la méthode de cette laïque lyonnaise. Et si, avec abnégation, elle laissa à d'autres le soin de développer cette Oeuvre, elle n'en fut pas moins, selon ses propres paroles, "la première allumette pour allumer le feu". A la source de cette flamme, une vie intérieure profonde, toute disponible à l'amour de Dieu, avec un
esprit d'enfance qui préfigurait celui de sainte Thérèse de Lisieux. Et cette générosité mystique lui permit de trouver et d'exécuter sans retard des gestes concrets et courageux : qui ne connaît l'adoption du "sou" sacrifié chaque semaine pour res missions, puis cette organisation géniale des donateurs par dizaines, par centaines, par milliers ?
"Plus que d'autres, elle devait rencontrer, accepter et dépasser dans l'amour une somme de contestations, d'échecs, d'humiliations, d'abandons qui donnèrent à son oeuvre la marque de la croix et sa fécondité mystérieuse" (Paul VI).
L'auteur de ce livre, Georges Naïdenoff s.j., a consacré toute sa vie à la revue Missi dont il a été rédacteur et directeur de 1944 à 1986.