Revivre l'aventure exaltante de Paul.
4/5 Réseau Regain .
.----. Dans le cadre de l’année St Paul,
Téqui réédite opportunément une biographie
datant du début de la seconde
moitié du XX° siècle, Paul (né vers 10
à Tarse, en Cilicie (Turquie) — mort
vers 65 à Rome), est l’une des figures
principales du christianisme, par le
rôle qu’il a joué dans son expansion
initiale, et par son interprétation de
l’enseignement de Jésus. Paul se revendique
comme l’un des apôtres de
Jésus-Christ qui, quelques années
après sa mort et sa résurrection, lui serait
apparu et l’aurait converti.
Selon Luc, Paul est né d’une famille
juive. Il aurait été, vers douze
ans, envoyé par ses parents à Jérusalem,
pour suivre la carrière de scribe
et aurait été instruit par Gamaliel. Il fit
preuve d’un zèle profond pour sa religion
(le judaïsme, de la secte des
pharisiens) et rejoignit les rangs des persécuteurs des premiers disciples
du Christ. Il participa à cette période
à la lapidation d’Étienne. Il aurait obtenu
des lettres de recommandation
pour rechercher et persécuter les
chrétiens à Damas. Selon les Actes
des Apôtres, au cours du voyage pour
s’y rendre, il rencontra Jésus ressuscité
(vers 33). Il sortit de cette rencontre
momentanément aveugle.
Trois jours plus tard, il fut guéri par un
disciple vivant à Damas : Ananie. Il se
convertit au christianisme et se fit
baptiser. Il se présente alors lui-même
comme un apôtre du Christ, et
comme le bénéficiaire de la dernière
apparition de Jésus. Il aida, mais sans
en être l’initiateur, l'« ouverture vers
les gentils » de l’Église naissante. Paul,
à la suite de Barnabé, alla prêcher
chez eux. Selon Luc, au Concile de
Jérusalem il réussit à convaincre les
autres chefs de la première communauté
chrétienne que l’on pouvait être
baptisé sans avoir été au préalable
circoncis (Ac 21, 18), mais les tensions
persistèrent avec le courant
mené par Jacques (Ga 2, 11s). Paul,
grand voyageur, a fondé et soutenu
des Églises dans tout l’Est du bassin
méditerranéen. Quand il ne leur rendait
pas visite personnellement, il
communiquait avec eux par lettres
(épîtres). Arrêté par les Romains, il argua
de sa Civis Romanus Sum (citoyenneté
romaine) pour être jugé
non par le Sanhédrin mais par le gouverneur.
Celui-ci l’emprisonna durant
deux ans à Césarée. Puis, sur la demande
de Paul, il fut conduit à Rome
pour comparaître devant l’empereur.
Une tempête le détourna sur Malte où
il resta quelques mois puis il s’installa
à Rome, d’abord en liberté surveillée
puis complètement libre. Il y
mourut décapité (en tant que citoyen
romain), probablement en 67, à la
suite de l’incendie de Rome (64), et
après un procès probable sous le
règne de Néron. Un livre passionnant
qui permet au lecteur, deux millénaires
après l’envoi en mission de
l’Apôtre des gentils, de revivre l’aventure
exaltante de Paul, parti annoncer
la Résurrection du Christ à ceux qui
étaient "assis à l’ombre de la mort". [ Notes de lectures de Georges Leroy - septembre 2008 ]