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Paul de Cassagnac - L´enfant terrible du bonapartisme

Référence : 94530
3 avis
Date de parution : 1 février 2018
EAN 13 : 9782372710947
Nb de pages : 310
24.00
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Description
Paul de Granier de Cassagnac, dit Paul de Cassagnac (1842-1904), a disparu des mémoires. Aucune rue, aucune place ne porte son nom dans le Gers, où il fut député pendant une vingtaine d'années. Aucun ouvrage biographique n'était consacré en France à l'inventeur du sobriquet de "Gueuse" pour désigner la République.
De grande taille, la moustache large, le teint légèrement basané, la démarche lente, l'homme a, d'après l'un de ses contemporains, le physique de l'homme des foules. "C'est d'Artagnan ou, si vous préférez, quelque capitaine du seizième siècle dont l'épée tient mal au fourreau, dont la langue est prompte aux ripostes meurtrières, toujours prêt à mettre flamberge au vent."
Bonapartiste enragé et ardent défenseur du catholicisme tant dans la presse qu'à la tribune de la Chambre des députés, il vit toutes les secousses politiques de la seconde moitié du XIXe siècle : la chute de l'Empire, la victoire des républicains en 1876, le boulangisme, le ralliement et l'affaire Dreyfus. Il côtoie bon nombre des figures majeures du Second Empire et des premières décennies de la IIIe République : Napoléon III et le prince impérial, Adolphe Thiers, le maréchal de Mac-Mahon, Léon Gambetta, Jules Ferry, le comte de Paris ou Georges Clemenceau. Cassagnac est donc un formidable point d'observation de la vie politique de la fin du XIXe siècle, du côté des conservateurs.
Mais il y a plus : esprit indépendant et frondeur, duelliste invaincu, orateur et écrivain de talent, impliqué dans plusieurs intrigues, il fascine ses contemporains et fait tourner des têtes. "Son idéal serait d'être fils de croisés et de défendre le Roi et Dieu" écrit en 1879 l'une de ses admiratrices, Marie Bashkirtseff. Paul de Cassagnac est imprégné de cet esprit chevaleresque qui le fait combattre jusqu'à sa mort "pour Dieu et pour la France", comme l'indique sa devise. Toute sa vie se prévaut de sentiments de fidélité, de loyauté et d'honneur, et ce parfois jusqu'à l'excès.  

Né en 1990, Thibault Gandouly est professeur d'histoire-géographie en lycée. Il est originaire de Toulouse où il a fait ses études d'histoire, obtenant un Master 2 recherches en Histoire moderne et contemporaine à l'université Toulouse-II Jean Jaurès en 2013.
Passionné très tôt par la figure de Napoléon III et le bonapartisme dans la seconde moitié du XIXe siècle, il entreprend ainsi de faire revivre Paul de Cassagnac, polémiste haut en couleur et parmi les plus influents du parti bonapartiste après 1870
.
TitrePaul de Cassagnac - L´enfant terrible du bonapartisme
Auteur GANDOULY (Thibault)
ÉditeurVIA ROMANA (EDITIONS)
Date de parution1 février 2018
Nb de pages310
EAN 139782372710947
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)26
Largeur (en mm)135
Hauteur (en mm)205
Poids (en Kg)0.38
Critique du libraire
Paul de Cassagnac a reçu le «Prix de la Fondation Napoléon 2018. Second Empire»
Les avis clients
Le Cyrano du XIXe siècle
5/5 L'homme nouveau .
.----. Paul de Granier de Cassagnac est un homme important, que l’on ne saurait ignorer, de la fin du XIXe siècle. Pourtant celui qui a été le premier à désigner la République sous le sobriquet de « la Gueuse » semble être tombé dans les oubliettes de l’Histoire. Catholique convaincu, duelliste hors-pair, homme politique, journaliste, cet homme d'une fidélité sans failles est resté fidèle toute sa vie à sa devise « pour Dieu et pour la France ». Thibault Gandouly, professeur d’Histoire-Géographie, s’est piqué d’intérêt pour ce personnage haut en couleur. Constatant qu’il n’avait pas encore de biographie, il l’a écrite. Celle-ci est publiée chez Via Romana. Nous avons rencontré l’auteur et lui avons posé quelques questions afin d’en savoir plus sur cet homme aux multiples facettes. Vous êtes auteur du livre Paul de Cassagnac, qui est ce personnage ? Comment l’avez-vous rencontré ? Né en 1842 et mort en 1904, c’est un homme politique de la fin du XIXe, un bonapartiste à la base, qui s’est rapproché des royalistes au cours des années 1880. Il a été rédacteur en chef d’un journal bonapartiste qui s’appelait Le Pays, puis le fondateur de l’Autorité un des grands journaux de cette époque. C’est un personnage important pour l’époque, qui a exercé une grande influence sur le parti bonapartiste, c’est alors une des personnalités les plus connues. Il a été le premier à désigner la République du sobriquet « la Gueuse ». Je suis arrivé un peu par hasard sur ce personnage. Je me suis intéressé d’abord à Napoléon III, vers l’année 2009, peu après le bicentenaire de sa naissance. J’ai été pris de passion pour ce personnage que je trouve injustement traîné dans la boue, méprisé, méconnu. Après avoir lu une biographie de Napoléon III, je me suis intéressé au bonapartisme dans la seconde moitié du XIXe siècle, puis je me suis penché sur le sort du parti bonapartiste après 1870. Inévitablement, je suis tombé sur Paul de Cassagnac. En lisant une biographie du prince Victor Napoléon, un des prétendants après la mort du prince impérial, le fils unique de Napoléon III, par Laetitia de Witt, j’ai trouvé de nombreuses références à Paul de Cassagnac, qui a joué un rôle important auprès du prince Victor Napoléon. Un peu par hasard, j’ai vu qu’il y avait des brochures d’époque en vente sur internet, des brochures de propagande. J’ai acquis par ce biais une brochure de Paul de Cassagnac datant de 1876, c’était une compilation d’articles remaniés de Paul de Cassagnac. J’ai beaucoup apprécié le style de ces articles qui étaient incisifs, très virulents, extrêmement bien écrits, très imagés et à la fois extrêmement clairs. Je me suis alors dit : il faut que je m’intéresse à ce personnage, il faut que je fasse sa biographie. Je m’y suis mis. D’abord en consultant les journaux d’époque en ligne sur Gallica, puis j’ai rencontré plus tard un descendant de la famille. En parlant de Paul de Cassagnac, vous abordez dans votre livre ce qu’il appelle « le solutionnisme », pouvez-vous nous éclairer sur ce concept ? Le solutionnisme c’est une idée très simple, c’est : tout sauf la République. Il dit qu’il est prêt à se rallier à une royauté si le comte de Paris parvient à prendre le pouvoir. Empire ou royauté, peu importe ! Puisqu’il considère que dans la France du XIXe siècle on ne peut pas revenir sur le suffrage universel, on ne peut donc gouverner que d’une manière autoritaire, puisque pour lui le libéralisme ouvre la voie au radicalisme. Le comte de Paris pourrait incarner une forme d’impérialisme, assez paradoxalement. Vers la fin de sa vie, Paul de Cassagnac évolue un peu, il tend la main aux républicains libéraux et considère qu’il pourrait s’accommoder d’une République libérale compatible avec ses croyances religieuses. Donc une République non laïque qui maintiendrait le concordat qui serait appliqué loyalement. Bonaparte, le comte de Paris, enfin une République à sa mesure. Dans ses évolutions politiques est-il resté fidèle à ses principes et ses valeurs ? Dans tous ses articles depuis le début des années 1870, alors que le Prince impérial vivait et qu’une restauration impériale était tout à fait envisageable, il a dit qu’il ne varierait pas d’opinion. Ensuite, il y a un point important chez Paul de Cassagnac, c’est sa distinction entre le bonapartisme et l’impérialisme. Pour lui le bonapartisme c’est le culte d’une famille, les Bonaparte, le dévouement envers cette famille. L’impérialisme c’est une façon de gouverner, ce sont des idées qui peuvent être incarnées par les Bonaparte, mais qui peuvent être incarnées par n’importe quelle autre famille ou personnage. C’est un serviteur dévoué du prince impérial, mais en 1879, le prince impérial meurt au Zoulouland par accident. Il y a alors deux prétendants chez les Bonaparte. Le prince Napoléon, cousin de Napoléon III, qui a des opinions républicaines et est anticlérical, donc a l’opposé de Paul de Cassagnac et il y a son fils, le prince Victor, qui a été désigné successeur dans le testament du prince impérial. Il croit un temps dans le prince Victor, qu’il soutient, et puis il finit par être déçu par cet homme plutôt médiocre politiquement, avec une intelligence moyenne, pas assez courageux à son goût. Il a rencontré entre-temps le comte de Paris, il est tombé littéralement sous son charme. Il lui dit dans une lettre : je vous aime et je vous admire. Il va se rapprocher de cet homme, avoir des entretiens réguliers avec lui. Les rapports de Paul de Cassagnac et du Comte de Paris sont assez obscurs. Dans la correspondance du Comte de Paris, les lettres de Paul de Cassagnac adressées au comte de Paris ont été retirées. On a quelques indices qui montrent tout de même que les liens entre les deux hommes étaient très forts. À l’époque certains bonapartistes ont dit que Paul de Cassagnac avait trahi. Qu’il s’était vendu aux Orléans, qu’il était passé du côté des royalistes. Dans une lettre le Comte de Paris lui-même reconnaît que Cassagnac n’est pas royaliste, mais est resté fidèle à ses idées. Paul de aCssagnac s’est rapproché du comte de Paris pour différentes raisons. D’une part, par déception envers le prince Victor. D’autre part, parce que le comte de Paris s’est rapproché des principes bonapartistes. En 1887, il accepte l’idée du plébiscite, l’appel au peuple. Il s’est également éloigné de son libéralisme de jeunesse, le libéralisme orléaniste, pour se rapprocher du légitimisme. Le Comte de Paris a beaucoup œuvré en faveur de l’union conservatrice. L’union des droites entre bonapartistes, orléanistes et légitimistes. À la mort du comte de Paris, Paul de Cassagnac ne gardera pas de liens particuliers avec son fils. Il naviguera entre royalisme et impérialisme, tout en gardant des préférences impérialistes jusqu’à sa mort. [ Rédigé par Thibault Gandouly, propos recueillis par Odon de Cacqueray le 21 février 2018 pour " L'homme nouveau " ]
un vrai talent de plume !
5/5 La Nef.
.----. En 1871, seuls trois députés de l’Assemblée nationale s’étaient levés à la contre-épreuve touchant le vote qui flétrissait Napoléon III, l’indigne vaincu de Sedan. Déclaré responsable du désastre, comment le régime déchu aurait-il pu garder des fidèles ? Or, au début de 1876, les bonapartistes se retrouvèrent à peu près 80 dans la nouvelle Chambre, et, celle-ci dissoute l’année suivante, ils revinrent une centaine à la fin de 1877 ; en 1881, malgré une forte décrue, la moitié des élus dits conservateurs appartenaient encore à leur obédience. De fait, après la mort, en janvier 1873, de l’ex-empereur, et jusqu’à la tragique disparition du prince impérial, le bonapartisme, à demi relevé de son discrédit, n’avait pas été sans quelques chances, d’ailleurs assez faibles. Malheureusement les sagaies des Zoulous vont porter un coup terrible aux espérances fondées sur le jeune prétendant, qui, à la vérité, bien plus que d’un Napoléonide, offrait le tempérament et les tendances d’un rey netto espagnol… Coup terrible, en effet, car voilà maintenant, promu chef de la dynastie au beau milieu de 1879, le prince Napoléon-Jérôme, sybarite, irréligieux et, du moins à la façon consulaire, d’opinions républicaines. Pour un tas de militants ou de sympathisants, c’était chose dure à avaler. Mais, robuste soutien de leur incompréhension, de leur refus, ne cessera de s’affirmer l’audace d’un personnage haut en couleur : Paul de Cassagnac. Avec un vrai talent de plume, dont témoignait l’abondance de ses articles à l’emporte-pièce, avec des qualités d’orateur plein de verve et même d’éloquence, avec, au surplus, la réputation d’un bon manieur d’épée, que d’atouts dans son jeu ! Et pourtant, combien de mécomptes il lui fallut essuyer. Député du Gers de 1876 à 1893 et de 1898 à 1902, fondateur-directeur, en 1886, de l’Autorité, belliqueuse feuille quotidienne, Cassagnac, ennemi du prétendant Bonaparte père, « César déclassé », à la longue, fatigué puis dégoûté du prétendant Bonaparte fils, le prince Victor (qui prétendait surtout à la tranquillité), oui, Cassagnac, au cours des années 1890, souffrirait beaucoup, en dépit d’attitudes demeurées batailleuses, devant le glissement « républicain et plébiscitaire » d’un parti à la dérive. Au point que, vers le bout de sa vie (savamment éclairée par Thibault Gandouly), ce « catholique d’abord, monarchiste ensuite, impérialiste après », nostalgique du prince tombé au Natal… et du comte de Chambord, ne semblait plus guère entretenir d’illusion sur une quelconque restauration." [ Michel Toda dans : La Nef, avril 2018 ]
Un Cyrano de Bergerac au temps du second Empire!
5/5 Politique Magazine .
.----. Journaliste, polémiste, député du pays de Gascogne, il fut un bonapartiste acharné, ennemi implacable de la République, et inventeur de son surnom : La Gueuse. Il fut un bretteur redoutable et affronta en duel Aurélien Scholl, rédacteur du Nain jaune, Henri Rochefort, son cousin Prosper-Olivier Lissagaray, Gustave Flourens, Édouard Lockroy, Arthur Ranc, Gaston Thomson et Louis Andrieux… liste non exhaustive. Engagé dans la guerre de 1870, il fut fait prisonnier après la bataille de Sedan, et interné dans la forteresse de Cosel. À son retour de captivité, il continua sa carrière de journaliste et de député. À cet égard il s’opposa farouchement à Jules Ferry sur la politique coloniale et sur les lois scolaires. Bien que toujours fidèle à la famille Bonaparte il se rapprocha du Comte de Paris. Tout était possible, hors la République. Ce d’Artagnan, ce Cyrano était Paul de Cassagnac. Thibault Gandouly nous livre avec verve une biographie de ce personnage haut en couleur qui aurait pu inspirer Alexandre Dumas et qui pourrait être aussi un ancêtre de nos fameux Hussards en littérature. Cerise sur le gâteau, son fils affronta en duel à l’épée le 26 février 1912 Charles Maurras qui fut atteint à l’avant-bras ! [Politique magazine n°168 d'avril 2018 ]