Pascal ou la simplicité

La pensée de Pascal, malgré l'inachèvement de l'œuvre, reste l'une des plus fortes qui soient : et l'on n'a pas fini d'en commenter la signification. La figure de Pascal, malgré la brièveté de la vie, reste l'une des plus pures qui soient : et l'on n'a pas fini de la proposer en exemple.
Mais a-t-on suffisamment marqué le trait d'union entre la force de cette pensée et la pureté de cette vie ? A-t-on expliqué comment l'expérience pascalienne, au plus profond d'une conscience religieuse, donnait spontanément naissance aux Pensées, comme un miroir dans lequel apparaissait toute l'âme ardente du converti ?
Ivan Gobry, s'appuyant à la fois sur les écrits et les sources biographiques, tente de montrer, dans le présent essai, ce qui fait l'unité de l'œuvre et de l'homme, l'unité de tout Pascal. Mais au lieu de procéder par étapes chronologiques, grâce à une liste de faits et gestes à laquelle correspondrait schématiquement une liste d'écrits, il nous présente un portrait du dernier Pascal, à l'apogée spirituelle,
Restituant les principaux traits de sa conscience à cette époque privilégiée, il en vérifie les effets dans la pensée et dans l'action.