Pour les jeunes et les éducateurs.
4/5 https://123loisirs.com/
.----. Ce recueil de "Paroles d'honneur" a été composé à partir des lettres écrites d'une façon régulière par son auteur au cours de sa carrière militaire. Toujours au contact de la jeunesse dont il connaît aussi bien l'enthousiasme que les tentations de découragement, le général de Villiers transmet ici le fruit de son expérience et de sa réflexion synthétisées en cours chapitres aux titres brefs, tels que Confiance, Sincérité, Équilibre, Activité physique, Liberté et vérité etc, balayant un large spectre de thèmes essentiels à la construction de l'adulte.
Le ton est toujours mesuré, le contenu tourné vers l'action finalisée par un idéal élevé.
Le titre de l'épilogue, "L'espérance", donne bien l'esprit du livre.
Bien écrit, dans une langue claire, précise et sobre, cet ouvrage se lit facilement. Lu individuellement ou en petit groupe pour l'assimiler en profondeur, cet ouvrage s'adresse prioritairement aux jeunes à partir de la Terminale mais il devrait être aussi un manuel particulièrement précieux pour les éducateurs.
PS : 123loisirs : Qui sommes-nous ?
Douze lectrices passionnées : Clémence, Sylvane, Hélène, Élisabeth, Gaëlle, Alexia, Isabelle, Stéphanie, Clotilde, Sybille, Aude, Alix et Claire sous la houlette de Valérie. Infirmières, enseignantes, bibliothécaires, éducatrices, elles mettent leurs compétences au service des lecteurs. De jeunes critiques lisent les livres en avant-première et donnent leur avis
Pour info.
3/5 https://www.lesalonbeige.fr/
.----. Armées : Il faut stopper le règne de la technostructure. On doit partir du modèle d’armée que l’on veut
L’ancien chef d’état-major des armées françaises (CEMA), publie son quatrième livre en cinq ans, des « lettres à la jeunesse » intitulées « Paroles d’honneur ». Interrogé dans Le Parisien, il déclare :
[…] La mort revient au-dessus de nos têtes. Elle avait déjà fait son retour avec la pandémie. On peut en tirer un sursaut de cohésion nationale, un sursaut politique pour comprendre que ce monde est dangereux. Il faut tout faire pour que cette guerre, devenue une espèce de conflit entre la Russie et l’Occident, ne dégénère pas.
Vous croyez possible le recours de Poutine au nucléaire ?
Bien sûr. Parce qu’un dictateur ne recule jamais dans un tunnel. Poutine, qui est en situation d’échec militaire, d’échec stratégique, cherchera à utiliser de nouveaux moyens. La doctrine d’emploi du nucléaire tactique en Russie n’est pas la nôtre. Nous n’avons plus de composante nucléaire tactique en France. Chez eux, cela fait partie des moyens d’emploi classiques, conventionnels. Personne ne peut dire avec certitude qu’il ne l’utilisera pas dans les mois qui viennent.
En cas de telle attaque, comment devraient réagir l’Otan et la France ? Emmanuel Macron ne s’est-il pas trop avancé en laissant comprendre que la France ne riposterait pas sur le même plan en cas de bombardement nucléaire en Ukraine ?
Je ne commente pas les déclarations de nos responsables. Je dis simplement qu’une telle attaque est possible, je fais confiance aux responsables actuels pour travailler tous ces scénarios. Je souhaite qu’apparaisse clairement une vision pour l’effet final recherché, qui ne peut être que la paix.
L’armée française serait-elle capable de résister à une guerre de haute intensité ?
C’est une vraie question. L’Ukraine doit nous forcer à une réadaptation de notre modèle. Il faut l’adapter non pas à ce que nous faisons depuis des dizaines d’années, des opérations de guerre, mais à gagner une guerre. Il faut compter avec sa durabilité, donc être capable de tenir, et avec la dureté de la guerre. Comme l’a montré un rapport parlementaire en février dernier, les armées françaises n’ont pas aujourd’hui les moyens de cette haute intensité. Il faut accroître les crédits budgétaires. Je note avec satisfaction les + 1,7 milliard d’euros par an depuis 2017 – peut-être y ai-je modestement contribué – et même 3 milliards d’euros pour 2023.
Ce n’est pas suffisant ?
Non, il va falloir aller bien au-delà des 3 milliards. Il va y avoir le renouvellement de la composante océanique stratégique – les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins -. Il faut poursuivre la modernisation de nos forces, le remplacement des vieux matériels dans les trois armées (terre, air, marine), et il va y avoir la réadaptation. Sur les flux de munitions ou de pièces de rechange, où on est loin du compte. Tout l’aspect logistique est à revoir. Troisième point, l’accélération des calendriers, la montée en puissance de notre appareil industriel. Comment se fait-il que depuis le 24 février (date de l’invasion russe de l’Ukraine), on n’en soit toujours qu’aux travaux préparatoires de la prochaine Loi de programmation militaire ?
Qu’attendez-vous du discours sur la défense du chef de l’État mercredi à Toulon ?
J’attends la réponse à cet accroissement des crédits, à ce besoin de vision. Ça ne va pas assez vite. Il faut stopper le règne de la technostructure, changer la façon dont fonctionne la réévaluation de notre défense, avec la puissance de Bercy. On doit partir du modèle d’armée que l’on veut, et ensuite on chiffre. Et pas d’abord on chiffre, ensuite, on fait rentrer l’édredon du modèle dans la valise financière !
Peut-il vraiment y avoir des crédits supplémentaires ?
Le quoi qu’il en coûte (lié au Covid) représente plusieurs centaines de milliards d’euros, le bouclier carburant plusieurs dizaines de milliards d’euros. Là, on est à + 3 milliards, je dis qu’il faut beaucoup plus, et de manière urgente, il en va de la protection de la France et des Français. […]
[ Proposé par Michel Janva le 8 novembre 2022 ]
P.S. : Salon Beige, qui êtes-vous ?
Nous sommes quelques laïcs catholiques, dans la tranche d'âges 30-50 ans. Ce qui nous unit, c'est notre Foi catholique et notre désir, au fil de l'actualité, de réfléchir à voix haute sur la façon de l'appliquer dans la société actuelle.P.S. : Salon Beige, qui êtes-vous ?