Attachement indéfectible à la France !
5/5 La voix du combattant .
.----. Le retour, à SaÏgon, dans sa famille où sa photo barrée de noir était placée sur l'autel des ancêtres réservé au culte des défunts, à côté de celle de son père assassiné en 1946 par le Vietminh.
Le lieutenant-colonel Huynh n'obtiendra un visa de sortie qu'en 1984. Arrivé en France, soutenu par ses anciens camarades de la "promo Leclerc" et la Maréchal de Lattre et une pétition signée de 300 signatures adressée au Président de la République, il recouvre au terme d'une bataille juridique de deux années sa nationalité française.
Comment cet homme d'apparence si frêle a-t-il pu survivre au cauchemar de cette interminable épreuve ? Il l'explique par un attachement indéfectible à la France et la conviction que dans les pires moments, il n'a jamais cessé d'être un de ses officiers. [ Signé Catherine Queyras dans " La voix du Combattant " , numéro 1694 d'avril 2004 ]
Sobre, dépouillé, simple et terrible !
5/5 La voix du combattant .
.----. Ce livre sobre et dépouillé est le récit simple et terrible d'un officier français d'origine cochinchinoise, dernier rescapé des camps dits de rééducation et de la mort du Viet-Minh qui ait pu rejoindre la France après un calvaire de 8476 jours, la plus longue détention connue en Indochine.
Le lieutenant-colonel (e.r.) Huynh Ba Xuan, sorti des Ecoles d'Infanterie de Coêtquidan et de l'Arme blindée de Saumur en 1950, aide de camp du général de Lattre en 1951 en Indochine, capturé au combat sur la RP 39 en avril 1953, a subi les pires sévices dans les camps de représailles, les chevilles entravées d'une chaîne forgée de sept kilos. Le "cachot noir", enterré sous deux mètres de glaise et de rondins, un bloc de ciment à peine plus grand qu'un cercueil, le travail forcé de l'aube à la nuit, les privations, les fièvres, les marches interminables en forêt, le sommeil interrompu.
Vingt-trois ans immergés dans la détresse, des prisonniers harcelés par les cours de "redressement politique", des commissaires appliqués à essorer les cerveaux des captifs traités comme des animaux malades avant de disposer d'une liberté surveillée après la victoire communiste au Sud. ( suite ... )