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Oeuvres romanesques complètes - T1

Référence : 103150
3 avis
Date de parution : 15 octobre 2015
Collection : PLEIADE
EAN 13 : 9782070114863
Nb de pages : 1304
65.00
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Description
Contient :
Madame Dargent
Une nuit
Dialogue d'ombres
Sous le soleil de Satan
L'imposture
La joie
Un crime
Archives d' "un crime" vers "Un mauvais rêve"
En marge des oeuvres de Georges Bernanos : textes, lettres documents et entretiens
Appendice : Nouvelles de jeunesse.
TitreOeuvres romanesques complètes - T1
Auteur BERNANOS (Georges)
ÉditeurGALLIMARD (EDITIONS)
Date de parution15 octobre 2015
Nb de pages1304
CollectionPLEIADE
N° CollectionPLE 000155
EAN 139782070114863
PrésentationCuir
Épaisseur (en mm)35
Largeur (en mm)120
Hauteur (en mm)181
Poids (en Kg)0.54
Critique du libraire
Préface par Gilles Philippe ; chronologie par Gilles Bernanos ; édition établie, pour ce volume, par Pierre Gilles, Michael Kohlhauer, Saral Lacoste, Elisabeth Lagadec-Saboulet, Guillaume Louet et André Not . Achevé d'imprimer le 16 septembre 2015.
Les avis clients
Sous le soleil de Satan .
5/5 Plaisir de Lire .
.----. Notre époque décadente et troublée redécouvre le grand romancier catholique que fut Bernanos . Réjouissons-nous car il ne nous est pas donné souvent de rencontrer des écrivains d'une telle vigueur et d'une telle profondeur - des écrivains de race dirions-nous . "Sous le soleil de Satan" est le premier roman de Bernanos . Et quel beau premier roman ! Jamais sans doute écrivain n'avait su traduire le ressort intérieur des âmes avec tant d'acuité et de talent . De la jeune Mouchette à la fois pure et révoltée, qui finira par noyer sa pureté dans l'invocation à Satan, au milieu de l'hypocrisie médiocre des gens "bien établis", à ce jeune abbé Douissan, dont la pureté naïve irradie la lumière de la grâce, qui se débat contre les continuelles et subtiles tentations démoniaques et tentera dans un pathétique assaut d'arracher Mouchette aux griffes sataniques, toute une galerie de personnages dont la force met en valeur la "médiocrassie" de notre époque où la lâcheté tant intérieure que morale tient lieu de bréviaire . Tout cela servi par un style d'une force, d'une richesse, d'une ampleur souveraines qui relègue tous les trémolos des écrivaillons contemporains qui tiennent le haut du pavé au rang de littérateurs destinés à la fossilisation . POUR QUI CE LIVRE ? : pour adultes aux tripes solides . [ " Plaisir de Lire " , numéro 68 , Grandes vacances 1985 ]
Dialogue d'ombres
5/5 Culture et Lecture des Jeunes .
.----. Précision : ce texte a été écrit à partir d'une édition par " Le livre de poche " en 1968 et il peut y avoir des modifications entre les différentes éditions . Bernanos a écrit fort peu de nouvelles : Trois grandes qui nous sont présentées d'abord : " Madame Dargent " parue en 1922, puis " La Nuit " et " Dialogue d'Ombre ", nouvelles écrites avant 1926. Ensuite ce sont trois essais datant de sa jeunesse ; il avait probablement 21 ans quand fut publié le premier : " Virginie ". Leur intérêt réside surtout dans le fait qu'apparaissent déjà des thèmes qui seront chers à Bernanos : le mensonge de l'art, les limites de la création littéraire et surtout la mort. La première nouvelle, assez cynique et brutale, nous livre dans ces trois dernières lignes une idée que beaucoup d'écrivains auraient intérêt à méditer : " Qui sait pourtant ? Plus d'une image meurtrière, dont l'écrivain se délivre, dix siècles après remue encore dans un livre ". Dans " la Nuit ", un jeune Français, " né pour faire une carrière et non pas une vie "...est amené par les circonstances à assister, au fond d'une forêt sud-américaine, à l'agonie d'un trappeur sauvage, fils d'un Français condamné pour meurtre et échappé du pénitencier. Cet homme meurt empoisonné par une jeune indienne et du fond de son agonie, aspire à mourir selon les coutumes de sa nation. Son père ne les lui a pas apprises, mais Darnetal les connait sûrement. Naïf, il lui offre de l'argent pour ce qu'il appelle cette affaire. Mais Darnetal, malgré sa pitié, s'aperçoit qu'il n'a rien à répondre à cette tragique supplication car lui-même ne sait plus rien de cette " eau qu'on répand sur la tête " et qui fait du plus malheureux l'égal des autres " pour une vie qui ne finit pas ". Il a tout oublié de cette religion apprise dans sa jeunesse et se trouve tragiquement impuissant à baptiser cet homme qui le désire. " Est-il croyable que tu aies laissé perdre un secret merveilleux qui referait de moi un petit enfant ? " Cette nouvelle met face à face un homme comblé matériellement et vide spirituellement et un pauvre bougre qui ne sait même pas lire, mais qui a gardé une âme d'enfant dans son culte pour son père symbolisé par un livre qu'il croit être son testament. Qu'importe si ce livre n'était finalement qu'un absurde almanach : la miséricorde de Dieu n'avait pas besoin de plus. La troisième nouvelle " Dialogue d'Ombres " porte bien son nom. Cette jeune fille qui ne veut pas se laisser sauver de ses imaginations, qui ne veut pas trouver son âme perdue dans son orgueil, ne cherche pas à comprendre son interlocuteur, ce Jacques qui a les pieds sur la terre et qui prend pour tels les pièges du démon. POUR QUI CE LIVRE ? : Livre intéressant, surtout pour ceux qui connaissent déjà Bernanos. [ Numéro IX - Pâques 1969 ]
L'imposture .
4/5 Plaisir de Lire .
.----. Présentation à partir de l'édition Points en 1985 . Dans ce livre, Bernanos met en scène un prêtre, l'abbé Lenoble qui est au seuil de réaliser l'imposture la plus radicale que l'homme puisse réaliser face à Dieu . Il arrive à un moment de crise vers lequel l'a conduit toute sa vie passée . Issu d'une famille humble, il a compris tout jeune qu'un des moyens de s'élever dans la société, était l'accession à la prêtrise . De ce jour, il bande son énergie et s'attelle à la tâche, il entre au petit séminaire puis au grand . Là il se conduit en élève modèle, puis il effectue toutes les tâches dues à son état avec une ponctualité et une rectitude à toute épreuve . Devenu prêtre, il se voue à l'hagiographie . Pour lui, point de ministère, il obtient même de ses supérieurs de ne pas dire la messe tous les jours, pour pouvoir s'adonner à ses travaux d'historien . Les vies de saints qu'écrit ce prêtre sont très contestées . Cependant, elles sont bien accueillies par tout un milieu assez trouble de radicaux-socialistes catholiques, de journalistes sans journaux, et d'évêques sans évêchés . Tous ces gens-là admirent l'abbé Lenoble pour sa délicatesse et sa pudeur, pour son goût de l'analyse dont il entoure tous ses travaux historiques . Mais on ne peut vivre éternellement ainsi et un beau jour, cette vie bâtie sur un mensonge prend son sens . Quel est le sens de l'oeuvre de l'abbé Lenoble . Un jour, celui-ci le découvre, un jour où il ne refuse pas de faire l'examen de sa conscience . Sa vie est vide, vide d'amour . Que ne trouvait-on pas dans ses vies de saints ? La charité . Ce prêtre se retrouve seul devant lui-même . Il veut dire Dieu, mais ce mot n'a pas de sens . Tout le porte vers le néant . Il a tellement menti, été contre lui-même, contre la vérité de son être de créature, que le Créateur ne peut plus faire entendre sa voix . Il a voulu se créer de toute pièce, en fait il s'est précipité vers le néant . Dans son désarroi, l'abbé Lenoble appelle un prêtre à son secours, mais il est trop tard . Le désarroi dont le prêtre est atteint n'est qu'une scène qu'il se joue à lui-même . Qui est le prêtre que l'abbé Lenoble appelle à son secours ? Un pauvre petit prêtre rejeté dont tout le monde se moque. On l'appelle le confesseur des bonnes .Mais il n'en est pas moins un homme de Dieu . Très vite, il comprend le problème de l'abbé Lenoble, mais ne peut rien pour lui . Nous n'allons pas ici raconter tout le livre de Bernanos . Ce serait beaucoup trop long . Nous avons voulu mettre à jour le nœud de cette histoire, qui est celle de toute âme . Problème de la vocation, de la correspondance à la grâce que le mensonge nous cache . [ " Plaisir de Lire " , numéro 69 , Automne 1985 ]