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Non, la France ce n´est pas seulement la République - Le coup de gueule d´un enseignant

Référence : 116657
1 avis
Date de parution : 17 mars 2021
Éditeur : ARTEGE (EDITIONS)
EAN 13 : 9791033610793
Nb de pages : 180
20% 14.90 11.92
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Description

L'abominable assassinat de Samuel Paty pose, une fois encore, de manière particulièrement douloureuse, la question de "l'intégration" des populations d'origine étrangère, quand bien même sont-elles de nationalité française. Pour l'auteur de ce livre, la réponse républicaine n'est pas suffisante. La France ne se résume pas seulement à la seule République, "ses valeurs" et les illusions perdues de son contrat social.
Il faut donner à aimer aux enfants de France, la richesse et la précision de sa langue, la profondeur de son histoire, la beauté patinée par les siècles de son patrimoine, seules à même d'ouvrir les intelligences mais aussi, et avant tout, les coeurs. C'est la seule voie possible et responsable pour casser l'engrenage de la violence répondant aux facilités des discours sur les valeurs républicaines, nous précise avec conviction et une remarquable clarté historique l'enseignant, qui a longtemps exercé en Zone d'éducation prioritaire.
Il en appelle ainsi à une République plus soucieuse de trois exigences fondamentales : une démocratie à l'écoute du peuple, une véritable laïcité plus respectueuse des religions, et notamment de l'Eglise catholique et de la France, enfin, que la République doit faire aimer, plutôt que d'en susciter la détestation. Jean-François Chemain a fait définitivement siens ces propos de Simone Weil peu de temps avant sa mort, en 1943, en pleine occupation : "Il faut donner aux jeunes quelque chose à aimer, et ce quelque chose c'est la France".
Jean-François Chemain est diplômé de l'IEP Paris, docteur en histoire du droit, agrégé et docteur en histoire. Après une carrière de consultant et de cadre d'entreprise, il a exercé une dizaine d'années dans le secondaire. Il enseigne aujourd'hui dans plusieurs grandes écoles. Son premier ouvrage, Kiffe la France, vendu à plus de 10 000 exemplaires, était le témoignage de sa vie de professeur en ZEP auprès de jeunes issus de l'immigration.

TitreNon, la France ce n´est pas seulement la République - Le coup de gueule d´un enseignant
Auteur CHEMAIN (Jean-François)
ÉditeurARTEGE (EDITIONS)
Date de parution17 mars 2021
Nb de pages180
EAN 139791033610793
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)11
Largeur (en mm)140
Hauteur (en mm)216
Poids (en Kg)0.19
Biographie
Les avis clients
Casser l'engrenage de la violence
5/5 Breizh-info
.----. Jean-François Chemain vient de publier Non, la France ce n'est pas seulement la République (éditions Artège). Ce dernier, âgé de 60 ans, a mené une carrière de près de 20 ans en entreprise, puis est devenu enseignant en ZEP, dans une banlieue lyonnaise, où il passé 9 ans. Il en a tiré un livre qui a eu un certain succès, Kiffe la France, racontant au quotidien ses échanges avec ses élèves. Depuis 5 ans, il s'est mis en disponibilité de l'Éducation Nationale, pour enseigner dans des établissements supérieurs, mais aussi écrire des livres. Donc ce dernier, livre coup de gueule, rédigé après l'assassinat de Samuel Paty. Un assassinat qui pose pour l'auteur, une fois encore, de manière particulièrement douloureuse, la question de « l'intégration » des populations d'origine étrangère, quand bien même sont-elles de nationalité française. Selon lui la réponse républicaine n'est pas suffisante. La France ne se résume pas seulement à la seule République, « ses valeurs » et les illusions perdues de son contrat social. « Il faut donner à aimer aux enfants de France, la richesse et la précision de sa langue, la profondeur de son histoire, la beauté patinée par les siècles de son patrimoine, seules à même d'ouvrir les intelligences mais aussi, et avant tout, les coeurs. C'est la seule voie possible et responsable pour casser l'engrenage de la violence répondant aux facilités des discours sur les valeurs républicaines » Il en appelle ainsi à une République plus soucieuse de trois exigences fondamentales : une démocratie à l'écoute du peuple, une véritable laïcité plus respectueuse des religions, et notamment de l'Église catholique et de la France, enfin, que la République doit faire aimer, plutôt que d'en susciter la détestation. Pour discuter de l'ouvrage, nous avons interrogé Jean-François Chemain Breizh-info.com : Comment expliquez-vous que dans tous les éléments de langage politique actuels, dans tous les discours, la République ait remplacé le terme France ? Jean-François Chemain : Parce que, depuis le XVIIe siècle (écrivons-le encore en chiffre romains !) l'État se veut au-dessus de la France : la Révolution française n'a fait que poursuivre un mouvement lancé avec l'absolutisme. La République est un « absolutisme absolu », elle est l'État tout-puissant qui, sous prétexte d'en libérer les gens, a éliminé - ou tente de le faire - toute organisation concurrente : l'Église, la famille. Breizh-info.com : La quasi religiosité dans l'emploi du terme « républicain » et dans son application au quotidien dans tous les champs de notre société, n'est-elle pas finalement une grande incitation au séparatisme en provenance de tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans ces sacro-saintes « valeurs de la République » ? Jean-François Chemain : La République se vit effectivement, depuis le début, comme une religion. « N'est-ce pas, demandait Robespierre, l'Être Suprême qui, dès le commencement des temps, décréta la République ? ». De fait, elle exclut deux types de croyants : les chrétiens, notamment catholiques, qui refusent de se plier à toutes ses exigences au nom d'une foi qui lui échappe, mais aussi les adeptes d'autres religions, dont la culture est incompatible avec son ordre public, qui est, sans qu'elle le reconnaisse, d'origine chrétienne. « Ce qui constitue une République, disait Saint-Just, c'est la destruction totale de ce qui lui est opposé ». Elle est l'héritière de l'Inquisition, et combat impitoyablement, comme hérésie, tout ce qui ne correspond pas à ses vues du moment. Breizh-info.com : Vous posez la question d'une possible guerre civile demain en France. Comment en sommes-nous arrivé là ? La classe politique et dirigeante n'a-t-elle pas une lourde responsabilité - notamment en ayant voulu cacher ou étouffer de graves tensions et problèmes, sur la question des conséquences de l'immigration principalement ? Jean-François Chemain : Je crois qu'il faut être aveugle, ou d'une totale mauvaise foi, pour ne pas voir ce vers quoi nous allons. Nous en sommes arrivés là du fait de la mainmise sur la conscience de notre pays - et il n'est pas le seul - d'une caste « cléricale » qui exerce sur le peuple un magistère intellectuel et moral. Cette caste est beaucoup plus attachée au maintien de son statut privilégié qu'au salut de la Nation qu'elle entend éduquer, ou rééduquer. Universitaires, enseignants, journalistes, juges, tous ses membres appartiennent à des professions protégées par un statut, et payées par nos impôts. Imprégnés, sans s'en rendre compte, d'une morale chrétienne « devenue folle », ils ont le projet de mener le peuple à une expiation collective de ses péchés. Il y a peut-être aussi cette idée, inconsciente, que la France devrait, comme le Christ, mourir pour le salut de l'Humanité ! Breizh-info.com : Vous plaidez pour « une République démocratique, laïque et Française », qu'est-ce que cela signifie ? Jean-François Chemain : La République se présente toujours comme synonyme de démocratie, ce qu'elle n'est évidemment pas. Le « clergé » que j'évoquais plus haut ne veut pas écouter le peuple, puisqu'il est là pour l'éduquer, il crie au « populisme ». Eh bien il faut que le peuple se donne les moyens d'être entendu. La République est en outre un projet de « purification », de « sanctification » du peuple, au péril même de sa survie. Elle fait, encore une fois sans le savoir, une application littérale et politique du message d'amour évangélique (ses dérives sociétales actuelles se font toujours au nom de « l'amour »). Richelieu, dans ses Mémoires, rappelait pourtant que, si le devoir de chacun est de chercher à faire son Salut personnel, celui de l'État est de permettre la survie de la Nation, pas de viser à la sainteté. C'est ce que j'appelle une République plus laïque : qu'elle nous gouverne et nous protège, et ne cherche plus à faire de nous des saints ! Une République plus « française », enfin, sera d'abord au service de la France et des Français, plutôt que de « valeurs » universalistes qu'elle poursuit souvent au détriment de ces derniers. <p align="right">Propos recueillis par YV le 29 mars 2021 <a href= https://www.breizh-info.com/ target=_blank>www.breizh-info.com/</a>