Au cœur du pays des Carnutes !
5/5 Présent .
.----. Au cœur du pays des Carnutes : Professeur d’histoire et de géographie, Sandrine Morille signe avec Nogent passionnément,
significativement sous-titré : « Petit guide sentimental des rues de Nogent-le-Roi », un
livre de l’espèce amoureuse. Elle aime… passionnément sa ville et elle met toute sa
passion à nous faire partager son engouement.
Situé au cœur du mythique pays des Carnutes, Nogent entre dans l’histoire comme un
bourg gallo-romain : Noviomagus. Au cours des siècles, la ville s’appellera Novigentum
Castrum (1028), Novigentum Eremberti (du nom de la famille seigneuriale des
Erembert), Novonium (1125), Nungetum (1179), Nogentum-Rega (1300), Nogen-le-Rey,
etc. Et puis enfin Nogent-le-Roi pour l’éternité (avec une triste parenthèse : « Nogent-le-
Roulebois » de 1793 à 1812).
Une petite ville ? Par la taille, peut-être. Mais historiquement riche dès ses origines. Placé
au Moyen Age sous la suzeraineté des comtes de Chartres (i.e. des comtes de Blois-
Champagne), Nogent suscite l’intérêt de Robert le Pieux, de Roger Ier, évêque de
Beauvais, d’Amaury II de Montfort-l’Amaury (le fils de Simon de Montfort), de
Philippe Auguste, etc. La ville est une place forte qui contrôle la route de Dreux à
Chartres et l’Eure (alors navigable). Nogent, pris par les Anglais en 1421, repris par les
Français en 1427, repris par les Anglais (qui firent un grand massacre de la garnison)
en 1428, sera un enjeu important pendant la guerre de Trente Ans et, plus tard, pendant
les guerres de religion.
Des personnages illustres passèrent et séjournèrent à Nogent. Notamment Philippe IV
de Valois, qui y mourut en 1350 ; saint Louis qui y coucha lors d’un pèlerinage à
Chartres ; sainte Jeanne de France, fille de Louis XI, née à Nogent en 1464 ; Louis
de Brézé, époux de Diane de Poitiers, la Belle Dame d’Anet ; leur fils, François de Brézé
(son cœur et les sépultures de plusieurs de ses enfants sont dans l’église Saint-Sulpice).
Sandrine Morille raconte tout cela très bien, puis nous prend par la main pour nous
emmener à la découverte de l’église Saint-Sulpice (vitraux du XVIe siècle, relique de
sainte Jeanne de France), vers le château qui domine la ville, dans les rues riches de
nombreuses maisons à pans de bois des XVe et XVIe siècles : la Maison de l’Obrador
(dite aussi Maison de Diane) ; la Maison des Evêques (datée de 1450, elle mériterait
d’être entièrement restaurée ; plusieurs des statuettes dont elle était ornée – mais il en
reste – ont hélas été défigurées pendant la Révolution) ; la Maison penchée ; la Maison à
la fleur de lys ; la Maison de Blévy, dans la rue du Faubourg Valmorin (un petit exploit :
cette maison, dite aussi « La Blévinière », fut transférée de Dampierre-sur-Blévy en 1932
et remontée pièce par pièce à Nogent).
Il faudrait dire encore – et ce guide sentimental le fait à loisir – les greniers à sel, les
lavoirs, les nombreux moulins (dont le Moulin du Roi, confisqué aux Noailles sous la
Révolution et vendu comme bien national). Mais il faut garder du temps pour aller, sous
la houlette de notre cicerone, jusqu’à Vacheresses-les-Basses, petite commune associée à
Nogent depuis 1972. Il y eut là des vignes : à partir du XIIIe siècle et jusqu’en 1881,
année du sinistre phylloxéra. Un charmant manoir (propriété privée, parfois ouvert à la
visite) et son pigeonnier rappellent que les seigneurs des lieux – les Feugerets – étaient de
haute ascendance [ Alain Sanders dans Présent du 20 avril 2018 ]
Petit guide sentimental.
5/5 L'Echo Républicain
.----. Sandrine Morille, la présidente de La Maison du Tourisme, vient de sortir un petit guide
sentimental des rues de Nogent-le-Roi, Nogent Passionnément.
Depuis combien de temps habitez vous Nogent-le-Roi?
Je ne connaissais pas du tout la
région, j'y suis arrivée en 2000, par une mutation au collège Jean Moulin, je suis
professeur d'histoire et de géographie, et j'ai tout de suite eu le coup de foudre, arrivant
en voiture par Coulombs, Lormaye et l'église de Nogent-le-Roi, j'ai été charmée dès le
premier coup d’œil.
Comment vous êtes vous intéressée, puis passionnée pour l'histoire locale?
Je suis
professeur d'histoire, je me suis donc intéressée à l'histoire de la ville et de ses environs,
j'ai lu différents ouvrages écrits, puis il y a deux ans, j'ai ouvert une page sur Facebook
Nogent Passionnément, j'ai tout de suite eu plein de monde qui me suivait, (aujourd'hui
ils sont 1.400), beaucoup de personnes m'ont envoyé des vieilles photos, et raconté des
anecdotes, des souvenirs.
Le guide fait 116 pages, illustrées de documents anciens récupérés par l'auteur au fil des
années. [ L'Echo Républicain du 31 mars 2018 ]