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Nicolas Horthy le régent méconnu

Référence : 104403
2 avis
Date de parution : 21 janvier 2016
EAN 13 : 9782372710213
Nb de pages : 264
23.00
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Description
Nicolas Horthy (1868-1957) fit réussir la première contre-révolution du XXe siècle. Fils de la petite noblesse réformée hongroise, il fut d'abord un brillant officier de marine. Homme d'honneur et sportif accompli, il devint en 1909 aide de camp de François-Joseph, resté pour lui un exemple insurpassable. Vainqueur à la bataille navale du détroit d'Otrante en 1917, commandant de la flotte austrohongroise en 1918, il prit la tête du mouvement national contre les Soviets de Béla Kun.
Elu en 1920 régent d'une petite Hongrie ruinée et amputée à Trianon, il rétablit l'Etat de droit. La "consolidation" du comte Bethlen fut marquée par la reconstruction, le parlementarisme et la recherche de nouveaux partenaires anglais, italiens et polonais face à la Petite Entente, cause de l'échec de Charles IV. Le révisionnisme italo-allemand amena Goemboesh et ses successeurs à réarmer. L'irrédentisme magyar récupéra de 1938 à 1940 de nombreux territoires mais Berlin poussa perfidement le pays à attaquer l'URSS.
La contre-offensive de l'Armée rouge força l'amiral Horthy à demander l'armistice ; Staline lui en fut reconnaissant. Empêchant la déportation des Juifs, le régent fut renversé par Hitler puis livré aux Américains qui le protégèrent. Auteur d'excellents mémoires, il s'éteignit en exil au Portugal.
TitreNicolas Horthy le régent méconnu
Auteur BESSE (Jean-Paul)
ÉditeurVIA ROMANA (EDITIONS)
Date de parution21 janvier 2016
Nb de pages264
EAN 139782372710213
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)22
Largeur (en mm)135
Hauteur (en mm)205
Poids (en Kg)0.34
Biographie
Les avis clients
1919 - 1944. Victime du national-socialisme !
5/5 Délit d'images.
.----. Voici un livre particulièrement bienvenu car aujourd’hui, en France, qui connaît Nicolas Horthy (1868-1957), « régent de Hongrie », mort en exil au Portugal ? Tout de même, on se souviendra de cet article du Monde titré : « Le retour des cendres de l’amiral Horthy suscite une vive polémique » (4 sept. 1993). Dernier commandant en chef de la marine austro-hongroise, sa brillante conduite dans les combats de l’Adriatique lui a valu une grande popularité. Mais nous sommes en mars 1919 et, au congrès de Moscou, dans le cadre d’une révolution générale en Europe, la Hongrie est choisie (avec l’Allemagne) par Lénine pour l’instauration d’une « république des conseils ». Un doctrinaire fanatique, Béla Kun, proclame la dictature du prolétariat sans se soucier des conditions économiques et psychologiques de ce pays catholique. Le résultat ? 133 jours de terreur sanglante, à laquelle il sera mis fin grâce à Horthy, commandant d’une armée contre-révolutionnaire qui fera une entrée triomphale à Budapest le 16 novembre 1919. Nommé régent par l’Assemblée nationale – il gouvernera comme chef d’Etat constitutionnel –, il voit par le traité de Trianon (1920) sa nation amputée du tiers de son ancienne superficie. Jean-Paul Besse souligne bien, à ce propos, comment le jacobin Clémenceau, à la fin de la guerre, se dévoila un ennemi implacable non seulement des Habsbourg, mais également de la Hongrie. La volonté de retrouver les provinces perdues le fera se rapprocher de l’Italie fasciste et, en 1938, de l’Allemagne hitlérienne, tout en conservant la neutralité de son pays. Dans l’immédiat, c’est un succès. Mais la rupture, en juin 1941, entre le Reich et l’URSS entraîne la Hongrie, comme ses voisins, dans le combat antibolchevique. Toutefois, grâce à un subtil jeu de bascule mené par Horthy, la Wehrmacht n’occupa la Hongrie qu’en mars 1944, époque où les SS entreprirent la déportation en masse des juifs hongrois. Aristocrate conservateur, s’opposant sans cesse au parti fasciste des Croix fléchées, recherchant un armistice, Horthy finit par être arrêté par les Allemands. Comme l’écrit Jean-Paul Besse dans son livre abondamment documenté : « Paradoxalement, le régent Horthy fut davantage une victime du national-socialisme que du marxisme. » [ Philippe Vilgier - Présnt ]
Béla Kun puisNicolas Horthy.
5/5 Famille Chrétienne.
.----. Né en 1867, l'Empire austro-hongrois (ou plus exactement, la "Double Monarchie", l'Autriche et la Hongrie reconnaissant l'autorité d'un même souverain mais restant indépendantes) se disloqua à la fin de la Première Guerre mondiale. La Hongrie eut alors le triste privilège de devenir le premier satellite bolchévique de Moscou en subissant la dictature de Béla Kun. Elle en fut délivrée au bout de trois mois. La contre-révolution était conduite par un amiral qui s'était illustré en 1917 dans l'Adriatique: Nicolas Horthy (Kenderes, Hongrie, 1868 - Portugal, 1957). Le communisme écarté, la Hongrie restait une monarchie. Mais sans roi: l'Assemblée nationale rejetait les prétentions au trône de Charles IV, dernier empereur d'Autriche-Hongrie, et les Alliés, le jacobin Clemenceau en tête, se déclaraient contre un retour des Habsbourg. La popularité d'Horthy lui valut alors d'être élu régent (1920-1944). Un personnage méconnu en France, dont Jean-Paul Besse, historien spécialiste de l'Europe centrale et orientale, établit la biographie avec le souci de corriger l'image souvent ternie par des accusations de trahison envers Charles IV, de dérive autoritaire, de compromissions (Mussolini, Hitler)… Sur ce dernier point, un futur collaborateur du Premier ministre israélien Menahem Bégin devait créditer Horthy du salut de 800 000 Juifs de Hongrie. "L'Histoire réelle est autrement complexe que les a priori idéologiques, rappelle Jean-Paul Besse. Nul doute que le lecteur patient et attentif ne découvre, au-delà des intentions politiques et médiatiques, l'œuvre réparatrice et la forte et attachante personnalité du régent, Nicolas Horthy." L'Histoire, ici, est complexe, en effet, voire tortueuse, au point d'exiger parfois une attention soutenue. [ Signé François Pascaud dans " Famille Chrétienne " numéro 1994 - 2 au 8 avril 2016 ]