Nationalisme québécois et Canada français

Hiver sibérien, été andalou, francophones majoritaires, anglophones minoritaires, cosmopolitisme de Montréal face aux racines paysannes d'une Amérique de charme revue en français, tels pourraient être les clichés-souvenirs de la Belle Province, hâtivement collés dans l'album de nos voyages.
Présenter ce que fut, et est encore aujourd'hui, le nationalisme québécois n'est pas chose facile et notre proximité avec nos cousins d'Amérique nous gêne autant qu'elle nous éclaire. Dès lors, l'auteur devait éviter deux écueils, aussi périlleux l'un que l'autre : la facilité et la trop grande complexité. La nation canadienne par l'étendue même de son territoire et la diversité de son peuplement, semble n'exister que dans les livres. Le Québec, lui, a une histoire, une mémoire, une langue originale, une culture imprégnée d'un catholicisme jadis omniprésent, bref une civilisation à défendre. La dramatique chute de la démographie aura-t-elle raison de quatre siècles d'histoire ? La question reste posée : le Québec de demain sera-t-il indépendant ou assimilé ? 
Nationalisme québécois et Canada français, par le labeur de bénédictin de son auteur, mérite de figurer dans toute bonne bibliothèque. 
Jean-Claude Rolinat : Élu local de 56 ans, successivement cadre administratif, documentaliste et journaliste, il a publié plusieurs ouvrages consacrés à l'histoire contemporaine, notamment : Pronunciamento sous les tropiques (1992), Sudistes, d'hier à aujourd'hui (1995) et Israël, de la greffe rejetée à l'État digéré (1996).