Depuis 1870, Napoléon III - premier président de la République et dernier souverain français - est présenté comme un imbécile, un fourbe, un parvenu, auquel on ne pardonne pas le coup d'Etat du 2 décembre 1851, et qu'on accuse d'être le responsable de la défaite de Sedan.
Si cette hostilité perdure jusqu'à nos jours, ce n'est pas que des historiens n'aient pas peu à peu rétabli la vérité sur l'empereur, lui rendant enfin justice, mais parce que la République, à travers ses dirigeants, n'a jamais daigné faire de même. Il y aurait pourtant grands bénéfices à reconnaître officiellement l'homme et ses idées politiques. Car Louis-Napoléon Bonaparte est un homme de principes. Au sommet de ces principes figure sans conteste son souci du peuple, véritable idée fixe qui détermine toutes les autres et fait la particularité de son règne et, au delà, celle du bonapartisme. Elu démocratiquement en 1848, c'est au service du peuple qu'il gouverna la France pendant vingt-deux ans ; soucieux de l'intérêt national, attaché au progrès social, et désireux de promouvoir la paix en Europe pour l'équilibre du monde, Napoléon III est un homme à re-découvrir...
Raphaël Dargent, historien et essayiste, est âgé de 38 ans. Président du Cercle Jeune France, il dirige depuis 2003 la revue Libres, revue de la pensée française. Auteur de nombreux articles historiques, il a notamment participé à l'écriture de La France au combat. De l'appel du 18 juin à la victoire (Perrin, 2006). Après un essai publié en 2007 aux éditions L'Age d'Homme, Napoléon III, l'Empereur du peuple est son deuxième ouvrage publié.