Naissance du sous-homme au coeur des Lumières - Les races, les femmes, le peuple
Référence : 82470
4 avis
Date de parution : 1 mai 2014
Éditeur : DMM (DOMINIQUE MARTIN MORIN EDITIONS)
EAN 13 : 9782856524725
Nb de pages : 440
28.50 €
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Description
Un mérite essentiel de l'esprit des Lumières ? Avoir promu et fortifié la haute idée d'une unité du genre humain. Tous les traités, tous les manuels, tous ceux qui forgent l'opinion en réitèrent l'affirmation avec un tel ensemble et un tel enthousiasme, qu'il est probable qu'ils y croient.
Étrange phénomène : la réalité est très différente. L'esprit de libre examen, dont également sont crédités avec ferveur les "philosophes" ceux-ci l'ont appliqué, parmi d'autres objets de quelque conséquence, à la notion même de l'humanité, qu'ils en sont venus à nier comme essence au nom du progrès. Il en résulte, sous leur plume, au moins à titre de tendance très appuyée, une dilution du genre humain dans l'animalité, dilution d'autant plus séduisante à leurs yeux qu'elle bat en brèche, comme dépassée scientifiquement, la conception biblique de l'homme.
Les retombées n'en sont pas minces. L'humanité, dans le propos des "philosophes" devient friable. Lorsque ceux-ci vont jusqu'au bout des conséquences de leurs principes, des éboulements s'en suivent, qui sont spectaculaires : ce sont des pans entiers de la famille humaine qui se trouvent dissociés de l'humanité pleine, qui sont "bestialisés" ou sous-humanisés, ou exposés à l'être. Pierre-André Taguieff avait pu l'écrire : le siècle des Lumières est bien celui, effectivement, "de la construction intellectuelle du "sous-homme" ". Vont en faire les frais des minorités... très majoritaires : les ethnies exotiques, le sexe féminin, le peuple en général.
Cet effondrement de l'image de l'homme appellera des suites. Il pèsera sur toute l'anthropologie du XIXè siècle. Au bout du compte, en procéderont un peu plus tard des hécatombes qu'il est curieux, voire incongru, de n'imputer tout au contraire qu'à la noirceur de prétendues et irnprobables "anti-Lumières".
Selon une méthode qui a fait ses preuves, l'auteur cite massivement les documents d'époque, pèse prudemment ses analyses, et ne s'autorise aucun schématisme interprétatif.
Xavier Martin, historien des idées politiques et du droit, est professeur émérite des Universités. Ses travaux sur l'anthropologie révolutionnaire remettent parfois en cause de façon très inattendue la saisie historique de la vision de l'homme au siècle des Lumières.
Étrange phénomène : la réalité est très différente. L'esprit de libre examen, dont également sont crédités avec ferveur les "philosophes" ceux-ci l'ont appliqué, parmi d'autres objets de quelque conséquence, à la notion même de l'humanité, qu'ils en sont venus à nier comme essence au nom du progrès. Il en résulte, sous leur plume, au moins à titre de tendance très appuyée, une dilution du genre humain dans l'animalité, dilution d'autant plus séduisante à leurs yeux qu'elle bat en brèche, comme dépassée scientifiquement, la conception biblique de l'homme.
Les retombées n'en sont pas minces. L'humanité, dans le propos des "philosophes" devient friable. Lorsque ceux-ci vont jusqu'au bout des conséquences de leurs principes, des éboulements s'en suivent, qui sont spectaculaires : ce sont des pans entiers de la famille humaine qui se trouvent dissociés de l'humanité pleine, qui sont "bestialisés" ou sous-humanisés, ou exposés à l'être. Pierre-André Taguieff avait pu l'écrire : le siècle des Lumières est bien celui, effectivement, "de la construction intellectuelle du "sous-homme" ". Vont en faire les frais des minorités... très majoritaires : les ethnies exotiques, le sexe féminin, le peuple en général.
Cet effondrement de l'image de l'homme appellera des suites. Il pèsera sur toute l'anthropologie du XIXè siècle. Au bout du compte, en procéderont un peu plus tard des hécatombes qu'il est curieux, voire incongru, de n'imputer tout au contraire qu'à la noirceur de prétendues et irnprobables "anti-Lumières".
Selon une méthode qui a fait ses preuves, l'auteur cite massivement les documents d'époque, pèse prudemment ses analyses, et ne s'autorise aucun schématisme interprétatif.
Xavier Martin, historien des idées politiques et du droit, est professeur émérite des Universités. Ses travaux sur l'anthropologie révolutionnaire remettent parfois en cause de façon très inattendue la saisie historique de la vision de l'homme au siècle des Lumières.
Titre | Naissance du sous-homme au coeur des Lumières - Les races, les femmes, le peuple |
Auteur | MARTIN (Xavier) |
Éditeur | DMM (DOMINIQUE MARTIN MORIN EDITIONS) |
Date de parution | 1 mai 2014 |
Nb de pages | 440 |
EAN 13 | 9782856524725 |
Présentation | Broché |
Épaisseur (en mm) | 23 |
Largeur (en mm) | 151 |
Hauteur (en mm) | 225 |
Poids (en Kg) | 0.62 |
Biographie
Xavier MARTIN (1945 - ) Né en 1945, père de onze enfants, professeur émérite à la Faculté de droit d'Angers, Xavier MARTIN a enseigné l'histoire des idées politiques et la philosophie du droit. Son aventure a commencé en dépouillant les quinze volumes de discussions et discours relatifs à l'élaboration du Code civil de 1804, il a été effaré d'y découvrir quelles conceptions les grands penseurs révolutionnaires, les Lumières, avaient de l'homme. Il a consacré ses travaux à approfondir ce surprenant constat, qui va à l'encontre de tout ce que l'histoire officielle enseigne... Il nous a fait l'immense honneur d'être présent à nos Journées Chouannes 2010 et d'y faire une conférence sur son dernier livre : Retour sur un itinéraire (vous pouvez la lire dans le Chouan d'honneur, proposé sur ce site). Que ne soient pas vaines ces longues heures de recherche passées à sortir des ténèbres LA vérité historique, lisons ses ouvrages et qu'ils circulent ! C'est une œuvre de salubrité publique ! Voir plus
Critique du libraire
A partir de documents qu'il cite très largement, Xavier Martin, bien connu de nos amis, démontre que les philosophes des Lumières ont une idée très originale et désastreuse (!) de l'humanité. Les races, les femmes et le peuple sont bien maltraités par ceux que l'on voudrait nous faire passer pour de grands défenseurs du genre humain !
Les avis clients
Cela aboutira aux horreurs du XXè siècle.
5/5 Salon Beige / Michel Janva.
..----. La fabrication du sous-homme par l'idéologie des Lumières : Depuis des années, Xavier Martin décortique les œuvres des hommes des Lumières, montrant que derrière la propagande révolutionnaire se cache des idéologies criminelles. Son dernier ouvrage, Naissance du sous-homme au cœur des Lumières. Les races, les femmes, le peuple, démonte par les textes l'idée selon laquelle les Lumières ont défendu l'égalité et l'unité du genre humain. La notion d'humanité est niée et par conséquent des pans entiers de la famille humaine se trouvent dissociés de l'humanité pleine. Les fameux philosophes ont en fait élaboré une construction intellectuelle du "sous-homme", parmi lesquels les ethnies exotiques, le sexe féminin, le peuple en général. Cette idéologie pèsera sur toute l'anthropologie du XIXè siècle et aboutira aux horreurs du XXe. . ******** . Extrait : "Après les exotiques, après les femmes, il nous faut donc parler ici du peuple en général, que seul avec lui-même Voltaire circonscrivait, sans excès d'équivoque, "entre l'homme et la bête" : ce qui laisse augurer que le fil conducteur de la présente étude - l'éclosion du sous-homme au tréfonds des Lumières- a des chances d'opérer sans trop d'atténuations pour le présent chapitre. Le mépris du bas peuple, appelé canaille ou populace par les auteurs, et conçu de manière largement extensive, est en effet un trait majeur de l'humanisme des Lumières." ( Michel Janva
Posté le 20 août 2015 à 08h01 )
Pour dessiller les yeux de ceux qui croient au mythe de l'humanisme des Lumières
5/5 Fideliter
Depuis des années, Xavier Martin décortique avec perspicacité les oeuvres des hommes des Lumières, extrayant de leurs correspondances ou des ouvrages qu'ils ont publiés la quintessence de leurs obsessions, de leur conception matérialiste de la vie humaine et de ce qu'ils daignent lui apparenter. Son dernier ouvrage, Naissance du sous-homme au coeur des Lumières, met l'accent sur cette fâcheuse tendance, repérable chez eux, à se croire les seuls représentants de l'espèce humaine digne de ce nom, avilissant par contrecoup tous ceux qui n'ont pas la chance de leur ressembler.
Niant les essences et, en conséquence, l'unicité de la nature humaine, nominaliste par indigence métaphysique, ils feront volontiers de certains de leurs congénères des êtres plus proches des animaux ou des plantes que de l'homme. Les évolutionnistes du XIXè siècle et les dictateurs du XXè siècle sauront leur emprunter bien des idées. Ces experts en humanité prêteraient à sourire, s'ils ne s'agissait que de fabulistes ou de littérateurs, mais les Voltaire, Rousseau, Diderot, d'Holbach et consorts se montrent particulièrement abjects lorsque l'on découvre qu'il s'agit pour ces Lumières, toujours idôlatrées de nos jours, de convictions qui ne respirent que mépris et dégoût pour toutes sortes de catégories d'hommes et de femmes : les Africains, les Lapons, les Juifs, les femmes en général, les gens du peuple font ainsi l'objet de leur animalisation verbale et l'on comprend, au vu de telles considérations, qu'un Voltaire ait placé son argent dans la Compagnie des Indes qui assurait notamment la traite des Noirs, qu'un Napoléon ait incité les femmes du peuple à procréer pour fournir à ses armées de la "chair à canon". Niant le monogénisme qu'enseigne la Bible, ces anticatholiques viscéraux en tirent toutes les conséquences : les esclaves, les gens du peuple, les Vendéens, sont au mieux une matière première ou des instruments utiles, au pire des monstres qu'il faut exterminer comme des animaux nuisibles. Les principes des totalitarismes du XXè siècle trouveront leur fondement chez ces auteurs.
Fort de nombreuses citations, tempérées par un humour pince-sans-rire qui allège la gravité du sujet traité, Xavier Martin amène avec rigueur dans un dernier chapitre passionnant, les conclusions légitimes auxquelles un amas de preuves ne peut qu'aboutir : lorsque l'on évoque le concept d'anti-Lumières et que l'on désigne par là les ennemis de la raison et du genre humain, ou ceux qui ont fait de leur racisme une profession de foi, un fondement politique, on ne peut qu'être frappé de la similitude de leurs théories, de leur registre de langue, de leurs propos outranciers avec les pages innombrables des hommes des Lumières.
Notre époque entretient toujours avec ferveur la légende de ces "grands hommes" et leur supposé esprit de tolérance. Leur remise en cause publique supposerait un minimum d'honnêteté intellectuelle, à défaut de culture ou de rigueur historique. C'est beaucoup demander à des idéologues enracinés dan la haine de l'Eglise et de la Révélation. Le dernier ouvrage de Xavier Martin, comme les précédents, contribuera efficacement du moins à dessiller les yeux de ceux qui croient encore au mythe de l'humanisme des Lumières.
<p align="right">Abbé Philippe Bourrat Fideliter n° 224 Mars-Avril 2015
Philosophie des Lumières
5/5 Présent N°8134 Samedi 28 juin 2014
A l'école de la République, les écoliers apprennent que l'humanisme des Lumières est un progrès, qu'il représente le franchissement décisif d'une marche, qu'il est la conception la plus haute qu'on puisse avoir de l'Homme. En une dizaine d'ouvrages, le Pr Xavier Martin a montré qu'abondent les textes du XVIIIe siècle qui disent autre chose, voire le contraire. Des textes signés des auteurs prestigieux, Voltaire. Rousseau, Diderot, ou des multiples auteurs secondaires en qui s'exprime l'esprit du temps. Ils invitent à réexaminer en profondeur la nature et la réalité de cet "humanisme" éclairé. L'homme des droits de l'homme et sa compagne (2001), Nature humaine et Révolution française (2002), Voltaire méconnu (2007)... ont dévoilé des "aspects cachés de l'humanisme des Lumières" qu'on peut résumer en un réductionnisme radical. Il baigne le XVIIIe siècle, passe par la Révolution et atteint le XIXe siècle (S'approprier l'homme, un thème obsessionnel de la Révolution, 2013 ; Mythologie du Code Napoléon, 2003). Xavier Martin a relevé une tournure omniprésente chez les philosophes : Ie "ne... que...", expression syntaxique de ce réductionnisme.
Une pensée nominaliste
Il est une autre tournure que le nouvel ouvrage du Pr Martin met en évidence dans les écrits philosophiques : l'incise "qu'on appelle...". "L'animal appelé homme", écrit Voltaire. L'homme est une convention. Nous sommes là au coeur des Lumières, à l'articulation idéologique où naît le soushomme et cette articulation est nominaliste. "Ce type de pensée réduit à néant la notion de genre, la notion d'espèces, commodités d'ordre mental et rien de plus." Dès lors que l'homme n'est pas clairement reconnu comme espèce, qu'est-il ? La notion est mouvante.
La frontière avec l'animal n'existe plus. L'homme et l'animal se distinguent par un plus ou moins, plus ou moins de sensibilité, plus ou moins d'intelligence. Sont appelés hommes, c'est-à-dire appartiennent à l'humanité, ceux que les philosophes estiment répondre aux critères qu'ils ont eux-mêmes fixés.
La nature humaine étant ainsi faite, ils se prennent comme critères : une élite masculine, européenne et pensante. Conséquence, un mépris - une haine - pour les ethnies exotiques, les femmes et le peuple.
Les citations pleuvent, se recoupent et forment un constat accablant.
Les peuples lointains, soit les Africains et les Lapons, sont assimilés à des bêtes, au mieux des animaux nobles, souvent des animaux très inférieurs. L'animal auquel on compare volontiers l'Africain est l'orang-outan. La conviction que l'homme noir "est tout autant ou davantage parent du singe que de l'homme blanc", écrit Xavier Martin, cette conviction "plus ou moins sourde ou explicite, conceptuellement assez confuse et tâtonnante, mais accueillie diffusément comme scientifique, est dominante dans l'opinion dite éclairée." Pour Voltaire, le physique nègre est l'occasion de rire de la Genèse, son obsession : "une plaisante image de l'Etre éternel qu'un nez noir épaté avec peu ou point d'intelligence !".
La femelle
Dans l'ontologie plutôt imprécise que dessine la nouvelle philosophie, les femmes sont radicalement séparées des hommes et inférieures.
Les philosophes les pensent constitutivement mal organisées pour penser. Si une femme fait profession de penser, les philosophes la tolèrent en regrettant qu'elle ne soit pas un homme. Ils le lui disent et elle est supposée en être flattée. Fleurit l'épithète "femelle". Espèce femelle, auteur femelle, moine femelle, le qualificatif méprisant aura largement cours également sous la Révolution.
Ce mépris s'accompagne d'une réification : la femme est un objet de consommation. Dans cette perspective, le viol devient un acte bénin. Il est même envisagé par les philosophes que l'homme soit la vraie victime du viol qu'il commet, victime qu'il est de la ruse féminine qui feint de résister... Voltaire, Diderot tiennent à l'affirmer, à le démontrer, et surtout Rousseau, "indéniable virtuose de la pensée retorse" qui "donne ici largement sa mesure", Benjamin Constant parlera, lui, de "galanteries trop vives". Le mode de défense choisi par les amis de OSK lors de l'affaire Nafissatou Diallo aurait paru naturel, voire scientifiquement étayé, aux philosophes. D'autant qu'il s'agissait d'une femme noire, cumul de deux "infériorités".
Auxquelles s'y ajoute une troisième : l'origine plébéienne.
"Vous savez qui je suis ?"
Voltaire situe le peuple quelque part "entre l'homme et la bête".
Rousseau parle de "populace abrutie et stupide", D'Holbach d'une "populace imbécile". Pour d'Alembert le peuple est un "animal imbécile" et il s'agit de haïr "le gros du genre humain comme il le mérite". Cela jure avec la réputation de ces auteurs ? C'est un très mince échantillon d'une considérable production "démophobe" qui nous ramène, sans surprise, à l'animalisation : "C'est une très grande question de savoir jusqu'à quel degré le peuple, c'est-à- dire neuf parts du genre humain sur dix, doit être traité comme des singes", écrit Voltaire.
Ce mépris global se détaille suivant les métiers. Le manouvrier, l'artisan, l'agriculteur sont gens peu estimables, mais je les surestime : choses et bêtes peu estimables.
Par ce biais, Voltaire trouve une fois de plus moyen d'attaquer le catholicisme. Jésus n'est pas seulement né "dans un village de juif, d'une race de voleurs et de prostituées" - antisémitisme ordinaire chez les philosophes - il est fils de charpentier, comble de l'infamie !
La voie souterraine des idées
Tout cela mène Xavier Martin à exprimer des "perplexités" dans le dernier chapitre. Comment les publications universitaires, spécialisées, peuvent-elles affirmer l'humanisme des Lumières, sinon au prix de mensonges par omission ou d'atténuations péniblement menées, de caviardage des textes ?
Comment les spécialistes peuvent-ils utiliser le concept d'"anti-Lumières" pour désigner des auteurs dont la pensée serait à l'opposé des Lumières (en gros : une pensée raciste et sous-humanisante, qui nie l'unité fondamentale du genre humain), alors que manifestement ces auteurs (Jules Soury, Georges Vacher de Lapouge...) se rattachent aux philosophes du XVIIIe par un cordon ombilical ?
Sans cacher que l'analyse d'un tel dossier est délicate et que le risque de l'anachronisme existe, l'auteur observe les tenants et les aboutissants de la philosophie des Lumières, son cheminement à travers les théories racialistes du XlXe siècle jusqu'aux idées nazies. Toutes ont comme autre point commun, et cela ne surprend pas, une haine viscérale du christianisme.
"L'image de l'homme comme transcendé religieusement s'est dissipée, effectivement, lors de son immersion dans l'animalité, conçue comme un progrès par les innovateurs affranchis des essences donc du donné humain, au siècle des Lumières. Et l'humanité en est devenue friable et soluble ; on a pu la nier chez certains humains." Des Lumières aux camps de concentration ? L'itinéraire est de plus en plus précisément balisé, n'en déplaise à l'histoire officielle.
<p align="right">Samuel Martin <a href= http://www.present.fr/ target=_blank>www.present.fr</a>
Une idée très originale et désastreuse de l’humanité
3/5 https://livresalire.wordpress.com/
.----. A partir de documents qu’il cite très largement, Xavier Martin démontre que les philosophes des Lumières ont une idée très originale et désastreuse de l’humanité. Les races, les femmes et le peuple sont bien maltraités par ceux que l’on voudrait nous faire passer pour de grands défenseurs du genre humain !
« Les hommes de Voltaire, Diderot, Rousseau, d’Holbach, Helvétius sont nés, et leur postérité est aussi prolifique que tragiquement nuisible. Le dernier ouvrage de Xavier Martin nous propose une magistrale et passionnante démonstration : non seulement les hommes des Lumières n’étaient pas les bienveillants humanistes célébrés par des générations d’intellectuels de tous bords, mais, par l’influence de leurs écrits, ils ont préparé les tueries de la Révolution et de l’Empire ; plus encore, leur pensée est la matrice des théories les plus violentes du XIXe siècle, qui firent le lit des carnages du XXe siècle. Les races, les femmes, le peuple, tels sont les principaux sujets abordés : c’est ainsi qu’il apparaît que ces privilégiés hiérarchisent les races, accablent de leur mépris le peuple, les femmes, voire eux-mêmes (évident chez Voltaire), et nient toute différence substantielle entre l’humain et l’animal.
Ces partis-pris, plus idéologiques que philosophiques, développés dans un esprit profondément antireligieux avec le talent qu’on leur connaît, sont ainsi montrés dans toute leur malfaisance. Lisez le livre de Xavier Martin : cet historien des idées politiques et du droit, professeur émérite des Universités, extrait des pépites de vérité de la gangue des habitudes et du mensonge ; de là son grand mérite et notre reconnaissance. » (Claude Wallaert)