Un Appel à l'Amour. Message du Sacré Coeur à soeur Josefa Menéndez (Ed Oeuvre du Sacré-Coeur) Chaque jour qui passe nous apporte son lot de violences, de mensonges et de haine. Encore plus grave est la banalisation de la violence ordinaire. Même si chacun d'entre nous refuse cette banalisation, on prend facilement des mesures pour éviter cette violence, en n'allant pas dans une banlieue réputée dangereuse, en rentrant tôt chez soi, en mettant en place des systèmes de surveillance qui se révèlent plus gênants pour l'usager quotidien que pour le malfaiteur qui veut rentrer dans un immeuble dont l'entrée est sécurisée par un digicode : il suffit qu'en sortant vous teniez poliment la porte à celui qui veut entrer, pour, peut-être, faire pénétrer le loup dans la bergerie. André Glucksmann, qui avait été révélé par son livre Le Discours de la Guerre, a publié, il y a quelques années Le Discours de la Haine. A propos de cette dernière il affirme : "Tantôt brûlante et brutale, tantôt insidieuse et glaciale, une haine inlassable hante le monde. Son spectre obstiné et têtu saccage les relations privées et les affaires publiques. A chacune de ses apparitions on fait mine de tomber des nues. Et chacun de s'offusquer, découvrant que mairies, écoles et commissariats n'éradiquent pas les conflits entre cages d'escalier, tout comme l'ONU, armée de sa sacro-sainte loi internationale, peine lamentablement à instaurer une paix planétaire partout souhaitée, partout rêvée, sans cesse dynamitée. La myopie perdure et ceux qui décidément veulent mourir idiots entonnent l'éternelle antienne du : "Comment est-ce possible au XXè siècle ?", retoquée au goût dujour : "Comment est-ce possible au XXIè ?"". La prétention d'avoir tourné la page gouverne les qu'en-dira-t-on. N'avons-nous pas relégué les haines collectives dans les livres d'Histoire et renvoyé les méchancetés individuelles aux bons soins des psychologues ? Peu importent les avertissements qu'assènent les innombrables pépins de l'actualité, l'euphorie moderne passe outre et s'empresse illico de démentir savamment ces démentis. Tout s'explique, se comprend, s'excuse. (...)