Jeanne d'Arc, l'histoire à l'endroit ! Par Olivier Bouzy (Éditions C. L. D.) Le Centre Jeanne d'Arc d'Orléans se devait de répondre d'une manière détaillée à l'ouvrage de Roger Senzig et Marcel Gay sur "L'affaire Jeanne d'Arc", dont nous avons fait la réfutation dans un précédent numéro (369-370, novembre-décembre 2007), en montrant que ces deux auteurs "bâtardisants-survivantistes", dont l'un avait appartenu aux services secrets de De Gaulle, étaient en mal de documents. Le présent livre est né "d'un coup de sang et d'un ras-le-bol", est-il expliqué sur la quatrième de couverture. Olivier Bouzy, docteur en histoire et médiéviste, ainsi que son préfacier Philippe Contamine, directeur du Centre, auxquels s'étaient jointes Colette Beaune et Françoise Michaud-Fréjaville, historiennes de l'épopée johannique, avaient déjà eu l'occasion d'écrire dans le Figaro du 7 avril 2008 : "Réduire la vie de Jeanne d'Arc à un autre Da Vinci Code ne nous semble pas la meilleure façon de faire progresser la connaissance". Autant dire que, bien que nous ayions affaire à des spécialistes habituellement modérés, nous avons la satisfaction d'assister ici à une déculottée dont les faussaires devraient difficilement se relever, jusque dans l'au-delà, puisque l'un d'eux, Roger Senzig, paraît actuellement décédé, - Dieu ait son âme ! - Mais la fessée atteint aussi d'autres faussaires ad patres, puisque Olivier Bouzy analyse, tout en démontrant comment dans ces milieux-là on se copie l'un l'autre, seize ouvrages échelonnés de 1889 à 2007 prétendant que Jeanne était une princesse royale, ou n'était pas morte sur le bûcher, ou les deux à la fois. Pour nous qui avons pénétré quelques-unes des astuces des bâtardisants-survivantistes, l'intérêt est de compléter notre article de 2007, du moins pour l'essentiel. (...)