N°358 Déc 2006 - La vérité sur Dante

Dante et la gnose Avertissement La Nouvelle Revue Certitudes, n°4 d'octobre-novembre-décembre 2000, a publié un encadré intitulé "Etienne Couvert contre les papes", dans lequel l'auteur incriminait quelques phrases que nous avions écrites pour défendre la papauté de l'époque contre les accusations très violentes proférées à son encontre par Dante Alighieri. Ce faisant, bien évidemment, nous nous montrions grand ennemi des papes. Pour justifier ses diatribes contre nous, l'auteur a fait référence à des textes publiés par les papes modernes à la gloire de Dante. Nous avions répondu aussitôt que ces textes étaient en contradiction manifeste avec la vérité des faits et que les propos de Benoît XV en particulier étaient incohérents et contradictoires. Après de longues recherches, nous rétablissons aujourd'hui la vérité sur Dante. Introduction L'étude de ses écrits a constitué une science spécifique particulière au poète, la Dantologie et une classe d'interprètes spécialisés, les Dantologues. En effet, Dante a mystifié ses lecteurs. Il a multiplié dans ses écrits, les allégories et les symboles. Si les allégories sont facilement repérables, les symboles, eux, sont hermétiques, difficilement décelables. Dante a caché sa pensée véritable et dissimulé ses intentions sous-jacentes dans un symbolisme délirant, capable d'égarer les lecteurs dans des pièges insolubles. En effet, à un symbole on peut toujours en opposer un autre. On peut même laisser le lecteur en suspens sur plusieurs sens possibles du même symbole. Dante le dit lui-même : "O vous dont le jugement est sain, regardez la doctrine qui se cache sous le voile des vers étranges". Prendre plaisir à cacher sa doctrine et à égarer ses lecteurs n'est pas le fait d'un honnête homme, mais bien d'un mystificateur qui ne veut pas exprimer clairement sa vraie pensée, sans doute parce qu'elle n'est pas transparente. Aussi voyons-nous les dantologues s'efforcer en vain de donner à ces symboles une signification vraisemblable qui puisse éclaircir définitivement les textes. (...)