Le vrai visage de l'islam par Jean Alcader (Editions Kyrollos) Jusqu'ici on aurait pu croire que le Coran, contenant des versets favorables aux chrétiens et des versets prônant leur extermination, était ambigu. M. Alcader nous en dissuade en expliquant, en quelque sorte, que l'ambiguïté porte en réalité sur le mot "chrétien". Dans la partie historique de son ouvrage, l'auteur s'attache à démontrer que l'Islam serait né d'une secte judéo-chrétienne : les Ebionites ou Nazaréens, que saint Jérôme, au début du Vè siècle, définissait ainsi : "Ils se veulent juifs et chrétiens mais ils ne sont en fait ni l'un ni l'autre". En effet, les Ebionites suivaient scrupuleusement les traditions juives tout en reconnaissant en Jésus le Messie rejeté par les juifs, et se disaient chrétiens tout en refusant de croire à la divinité du Christ, le considérant uniquement comme prophète. Ils rencontrèrent donc l'opposition des vrais juifs et des vrais chrétiens, mais ils s'enracinèrent, du moins pour une fraction d'entre eux, dans leur erreur avec une telle opiniâtreté qu'ils fondèrent leur identité sur elle dans un esprit de rejet de leurs adversaires, à la fois messianique et conquérant. D'autant plus messianique qu'il s croyaient au prochain retour de Jésus sur la terre et d'autant plus conquérant que, pour hâter ce retour, ils n'hésitèrent pas à prendre les armes contre leurs adversaires, considérés par eux comme des ennemis. C'est dans cet état d'esprit, qui se développa dans les contrées du Proche-Orient, que seraient venus se couler Mahomet et ses successeurs pour asseoir leur pouvoir par des guerres successives. La légende d'un Coran, venu directement d'Allah, apporté par l'ange Gabriel, mais forgé par bribes et connu bien après les conquêtes du calife Omar qui prit Jérusalem en 638, ne pouvait que renforcer cette fausse mystique. Les ajouts, les approximations bibliques qui furent intégrés dans ce livre dit "incréé", au gré des circonstances et dans leurs intérêts, par Mahomet lui-même et les divers potentats, lui ôtent toute crédibilité. (...)