Deux rééditions pour "l'année de l'Eucharistie" La réforme liturgique anglicane par Michael Davies (Editions Clovis) Bref examen critique du nouvel Ordo Missae par les cardinaux Ottaviani et Bacci (Editions Renaissance Catholique) A la lecture (ou relecture) de ces ouvrages, on ne peut s'empêcher de faire un rapprochement entre ce qui s'est passé en Angleterre en 1549 et ce qui s'est passé à la suite du Concile Vatican II en 1969, sur le plan liturgique. On ne peut s'empêcher, non plus, de penser aux guerres de Vendée, c'est-à-dire à ce qui se passe dans l'âme des vrais catholiques, qu'ils soient savants ou illettrés, lorsque la foi est en danger. La religion peut être attaquée de différentes façons : par la médisance, la calomnie, le mensonge, le faux témoignage, l'appât du gain, la persécution, le goulag, et j'en passe. Elle résiste tant que des hommes ont la foi. Pour l'abattre, il faut en réalité anéantir cette foi ou la pervertir. Et cela ne peut se faire qu'en s'en prenant au Jeudi Saint, c'est-à-dire aux paroles et aux actes de Notre-Seigneur instituant l'Eucharistie et le Sacerdoce. De la compréhension, de la signification, de ces paroles et actes, dont l'Eglise est seule garante, dépend la foi, la vraie foi. Dès l'origine, la Messe a été comprise comme le Sacrifice que le Christ allait offrir sur le Calvaire, mais aussi comme le renouvellement, jusqu'à la fin des temps, de ce Sacrifice par le pouvoir de ministres consacrés pour cela. La liturgie s'est construite et enrichie harmonieusement à partir de cette origine. L'Eucharistie s'est trouvée liée, par Jésus lui-même, au Sacerdoce, et vice-versa. Pas de messe sans prêtre. Pas de prêtre, pas de messe. (...)