Réplique à l'amiral De Gaulle Oeuvre collective (Editions du Rocher) En réalité, répondre, dans le détail, à De Gaulle, mon père nécessiterait un bon rayon de bibliothèque, tant l'immense majorité des allégations jetées par le fils, tous azimuts, sans la moindre preuve, les falsifications conscientes ou inconscientes, constituent des sujets inépuisables. Ici, dans Réplique à l'amiral De Gaulle, neuf historiens se sont réparti des tâches ponctuelles. Chaque étude mériterait une recension très fouillée, mais, pour ne pas être long, je m'en tiendrai aux arguments essentiels, tout en engageant les lecteurs à se procurer cette Réplique pour en apprécier les richesses. Le général Jacques le Groignec, auteur déjà d'une Philippique contre des mémoires gaulliens n'a aucune peine à démonter le mensonge selon lequel Philippe Pétain n'était pas le Vainqueur de Verdun que l'on croit : il se serait fait porter malade, laissant à son état-major, en cas d'échec, la tâche "d'essuyer les plâtres", et, comme ces "plâtres" ne sont pas tombés, il aurait volé au secours de la victoire pour s'en attribuer la paternité ! Comme cela ne suffit pas, Pétain n'avait aucune qualité humaine. Et puis, regardez sa vie intime, tandis que mon père, Charles, était irréprochable, un grand chrétien... Cela fait penser aux pharisiens qui se vantaient d'être en règle avec leur religion et qui estimaient que les publicains ne pouvaient être aimés de Dieu. Déjà, on voit ce qu'est cette religion-là. Charles De Gaulle lui-même n'a pas osé contester la victoire de Verdun à Philippe Pétain, Présidant, le 29 mai 1966, le cinquantenaire de la bataille, il déclarait : "La gloire que le maréchal Pétain avait acquise à Verdun, puis gardée en conduisant ensuite l'armée française à la victoire. ne saurait être contestée ni méconnue par la Patrie". (...)