EDITORIAL Tandis que l'on a commémoré, le 7 mai 2004, le cinquantenaire de la fin de la bataille de Diên Biên Phu, où l'héroïsme de nos soldats, maintes fois mis en valeur dans de nombreux ouvrages, a dû plier sous le nombre des forces du Viet-Minh, le souvenir de la guerre d'Indochine reste vivace parmi les Anciens Combattants, dont les rangs, hélas, deviennent de plus en plus clairsemés. Cette année encore, deux livres, coup sur coup, ont été mentionnés dans les catalogues de D.P.P.: celui de Geneviève de Galard : "Une femme à Diên Biên Phu" (Edo des Arènes) et celui de Pierre Quatrepoint : "L'aveuglement. De Gaulle face à l'Indochine" (Ed. Rémi Perrin). Pour les jeunes générations, la guerre d'Indochine est une guerre oubliée, et même la guerre d'Algérie paraît bien lointaine et confuse. Vive demain, vive l'Europe ! Voire, vive le Gouvernement Mondial ! Et vive De Gaulle aussi, qui a libéré la France et accéléré le cours de l'histoire ! C'est vite dit, car les conséquences des deux usurpations gaullistes 1940 et 1958 - se font sentir de nos jours avec acuité. Ces deux usurpations n'ont pas délivré la France, mais au contraire - sous des apparences de grandeur - l'ont livrée aux forces subversives antichrétiennes qui nous minent intérieurement et extérieurement depuis plus de soixante ans, pour ne parler que des décades écoulées à partir de la Seconde Guerre mondiale. La décolonisation, telle qu'elle a été effectuée, reste catastrophique. Pour s'en tenir à l'Indochine, une question se pose: depuis le 9 mai 1945, l'armée française n'était-elle pas battue d'avance ? En rendant ici hommage à l'amiral Decoux, à travers une recension des ouvrages de Pierre Quatrepoint et de Georges Gautier, notre collaborateur Claude Mouton-Raimbault laisse à chacun le soin d'apporter une réponse. La Rédaction