La mondialisation par le général Jean Pichot-Duclos Mon livre Les guerres secrètes de la mondialisation contient quatre parties, inégales en longueurs. Première partie : qu'est-ce que la mondialisation ? Deuxième partie : qu'est-ce que la guerre économique ? Troisième partie : qu'est-ce que la guerre de l'information ? Quatrième partie : qu'est-ce que la guerre terroriste ? Le tout étant relié comme vous allez le voir très rapidement. Tout le monde parle de la mondialisation. On est pour, on est contre, mais on n'est pas certain de ce dont on parle, parce qu'on mélange deux notions. L'une, c'est la mondialisation abordée sous l'angle des échanges de biens et capitaux, c'est l'aspect purement économique ; l'autre, c'est le mondialisme, une espèce d'idéologie très dangereuse ; et, dans la tête des gens, il s'agit de la même chose. Or, il s'agit bien de deux notions très différentes. Vue sous un angle économique, "la mondialisation, c'est la suppression des frontières économiques" dit Jacques Garello, qui est un économiste de l'université d'Aix. C'est vrai, mais c'est aussi beaucoup plus que ça, en tout cas, cet aspect économique a des conséquences étonnantes. Par exemple : une augmentation vertigineuse des mouvements de capitaux à court terme. On aura une idée de l'énormité de ces mouvements en disant que les flux financiers joumaliers (je dis bien par jour) sur les marchés d'échanges sont passés de 60 milliards de $ en 1983 à 900 milliards en 1993 et à quelque 1,3 trillions de $ en 1998 ! Comment est-ce possible ? Tout simplement parce que vous avez eu l'irruption des nouvelles technologies de l'information et de la communication, par exemple Internet, qui ont permis ces échanges foudroyants, lesquels bénéficient naturellement aux acteurs économiques normaux, mais aussi à tous les maffieux qui sont en train de conquérir la macroéconomie mondialiste, puisque actuellement 12 % des capitaux échangés chaque jour sont des capitaux pourris. Ils viennent de la drogue ou d'autres choses. Et ils sont tellement mêlés aux affaires normales que l'on ne peut pius les démêler. Dorénavant il faudra vivre avec. C'est un des aspects de la mondialisation qui est négatif. (...)