Deux livres récents de Jean Madiran Jean Madiran vient de publier deux livres, La révolution copernicienne dans l'Eglise, et Une civilisation blessée au coeur. La parution simultanée de ces deux ouvrages récapitule bien deux grands problèmes de notre époque, la crise de l'Eglise et son pendant, la crise de notre civilisation. La révolution copernicienne dans l'Eglise (Edifions de Paris) Jean Madiran, nous rapporte dans son livre la remarque d'un moine bénédictin rentrant d'Indochine pendant le concile, qui lui donnait, après quelques jours seulement à Rome, son impression, ou son intuition : "On est passé du théocentrisme à un anthropocentrisme". Notre auteur conclu sur cette remarque : "Cela s'appelle, n'est-ce pas ? une révolution copernicienne". Dans La révolution copernicienne dans l'Eglise, l'auteur établit une comparaison entre la révolution des idées scientifiques, inaugurée par le système héliocentrique de Nicolas Copernic, et la révolution dans l'Eglise qui passe brutalement avec Vatican II, du théocentrisme à l'anthropocentrisme. Cette idée nous paraît très intéressante, d'autant plus qu'elle peut être approfondie. En effet, l'idée fondamentale de Nicolas Copemic a été de remettre en cause le géocentrisme (le Soleil tourne autour de la Terre) soutenu par Aristote et Ptolémée, pour faire adopter l'héliocentrisme (La Terre et les autres planètes tournent autour du Soleil). Mais, il faut tout de même reconnaître que la révolution copernicienne est plutôt une évolution, due essentiellement à l'avancée des connaissances scientifiques de l'époque de Copernic, qui a pu démontrer l'hypothèse héliocentrique des auteurs grecs du IVè et IIIè siècle avant J-C, comme Héraclide du Pont ou Aristarque. Du géocentrisme à l'héliocentrisme, on part d'une idée fausse pour aller vers une vérité scientifique, qui remet en cause l'orgueil et la vanité de l'homme qui se croyait avec la Terre le centre de l'univers. Il nous paraît clairement que l'attitude adoptée lors du concile Vatican II, si c'est bien une vraie révolution, marche dans le sens contraire de la révolution copemicienne. Elle délaisse Dieu, créateur de l'univers, pour aller vers l'orgueil et la vanité de l'homme qui se prend pour le centre du monde. La démarche est donc l'inverse de la démarche copernicienne. (...)