Extrait de l'introduction Qui aurait pu imaginer, en août 1970, que trente ans après, en septembre 2000, nous organiserions notre 30ème journée ? C'est pourtant ainsi, vous êtes là, toujours aussi nombreux, venant de tous les départements de l'Ouest et même de plus loin. La première réunion qui a été historiquement à l'origine de ce cycle de trente ans n'a pas été organisée sous le nom de "journée chouanne" mais sous celui de "journée Saint Louis", donc sous le signe du roi et sous le signe du catholicisme. J'ai retrouvé dans nos archives l'article qu'avait publié notre ami Yves Gire, l'actuel secrétaire d'Una Voce dans Le Pays Mellois, un petit journal local : "L'année Saint Louis n'aura peut-être pas été célébrée en France, d'une façon originale, avec autant de solennité que ne le fut l'année Napoléon. Mais il faut reconnaître que le Poitou s'est particulièrement distingué et les manifestation organisées par le "Comité Saint Louis du Poitou", que préside le comte Aymer de La Chevalerie, furent magnifiquement réussies. La splendide église abbatiale de Nouaillé-Maupertuis (voisine du champ de bataille où fut défait Jean le Bon) est vraiment trop peu connue, même des Poitevins. En ce mardi 25 août 1970, septième centenaire de la mort du saint roi, une assistance considérable s'y pressait pour la grand-messe solennelle, célébrée par M. le curé entouré de nombreux ecclésiastiques. Le propre de la messe "Os justi" était chanté sous la direction de M. le chanoine Bigosinski, tandis que l'assemblée unanime faisait retentir les voûtes de la célèbre "Messe Royale" d'Henri du Mont, qui était bien de circonstance. Le panégyrique de saint Louis fut prononcé par M. l'abbé Lefèvre, directeur de La Pensée Catholique. Partant des exemples du pieux roi avec une éloquence à laquelle nous ne sommes plus guère habitués, il prêcha la croisade des temps modernes, contre le matérialisme et le sensualisme et contre le culte de l'homme pour la défense des droits de Dieu et "pro aris et focis" pour la sauvegarde de nos autels et de nos foyers, si menacés aujourd'hui. Après la messe, eut lieu, en une longue et émouvante procession, la vénération d'une relique de saint Louis". (...) Jean Auguy.