Garcia Moreno Ce livre a été publié en 1888 aux Éditions Rétaux-Bray, à Paris ; il doit être pratiquement introuvable dans le commerce, sinon peut-être chez quelques bouquinistes spécialisés. Des amis bibliophiles me l'ayant prêté, je l'ai étudié, la plume à la main, et je crois qu'il n'est pas inutile de recomposer cette étude pour nos lecteurs, notamment pour les jeunes à l'heure où la France face au Mondialisme et à l'Islam, est instinctivement à la recherche d'un Chef catholique authentique. En sous-titrant son ouvrage "vengeur et martyr du Droit chrétien", l'auteur, religieux rédemptoriste, très renseigné par ses confrères de l'Équateur, a parfaitement défini son héros. Il a aussi délimité son action, car Garcia Moreno n'eut pas le temps de consolider son oeuvre parce que nous appellerons plus tard la Doctrine sociale de l'Église. Il meurt assassiné le 6 août 1875, tandis que l'encyclique de Léon XIII, Rerum Novarum, ne sera publié qu'en 1891. Néanmoins, il s'y acheminait certainement, ayant épluché méticuleusement, lors d'un séjour à Paris en 1854, les vingt-neuf volumes de "L'Histoire universelle de l'Église catholique" de l'abbé Rohrbacher et surtout s'étant passionné par la suite pour les travaux des doctrinaires français légitimistes qui étaient en relation, d'une part, avec le Saint Siège par l'intermédiaire de Mgr. Mermillod, d'autre part, avec Henri V, comte de Chambord, en exil. L'oeuvre de l'abbé Rohrbacher, selon son biographe, "fit pénétrer en lui l'esprit de Charlemagne et de Saint Louis". Ce qui implique qu'en son pays, comme Charlemagne, il avait tout à conquérir, et, comme Saint Louis, tout à construire et à consolider dans un ordre social chrétien. (...)