Berlin ( pendant un séjour à ).
5/5 Reynaldo Hahn.
.----.Je devrais consigner ici mon sentiment sur un auteur anglais dont je suis féru depuis quelques mois et avec raison, semble-t-il, puisque des gens comme Wyzewa et Henri Bardac l'ont " découvert " de leur côté : c'est Robert-Hugh Benson.
Fils de l'archevêque de Cantorbéry et clergyman, il est devenu prêtre catholique. Ses romans, mondains, sarcastiques, d'une virulence discrète et infaillible, à base de catholicisme, on devrait dire de fanatisme catholique, sont des prédications déguisées ; leur esprit intérieur m'irrite, mais le talent de l'écrivain me fascine, talent des plus originaux, des plus puissants. Des quatre livres lus, The Coward est de beaucoup le plus beau. Wyzewa a préféré None other Gods, qu'il a traduit sous le titre de l'Aventure de Frank Guiseley, avec, je dois le dire, des interprétations qui m'ont paru manquer parfois d'exactitude (1).
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(1) J'ai, plus tard, traduit le Poltron ; cette traduction, publiée d'abord par la Revue hebdomadaire a paru en volume chez Fayard.
[ Extrait de " Notes (journal d'un musicien) " de Reynaldo Hahn chez Plon en 1933 ]