Introduction (extrait) : Ce sera NON ! A la question posée par François Mitterrand, le 20 septembre prochain, il n'y a pas, pour nous contre-révolutionnaires, d'autre réponse que NON. Il n'est pas intellectuellement, moralement possible de ratifier ce texte monstrueux et de consentir ainsi un abandon aussi massif, aussi grave de la souveraineté nationale. Les manuels d'histoire de France, y compris les plus républicains, ont toujours cloué au pilori Isabeau de Bavière pour avoir, avec le Traité de Troyes, soldé la couronne de France au roi d'Angleterre. Mais, tout compte fait, Isabeau était étrangère. L'histoire ne doit pas retenir que notre génération aura entériné sans résistance la dissolution de la Nation française dans une Eurocratie sans âme et sans Dieu. Il ne faut pas seulement répondre NON à la question posée, mais au principe même de la question. Aucune autorité, fut-elle politique ou religieuse d'ailleurs, n'a le pouvoir de demander aux Français s'ils veulent bien accepter de se dessaisir de la souveraineté, non seulement celle dont la constitution de 1958 lui attribue l'exercice, mais plus généralement celle qui appartient à Dieu et dont le peuple, selon la formule de saint Thomas d'Aquin, est le détenteur intermédiaire (omni potestas a Deo per populum). De par sa nature, la souveraineté échappe au régime des lois ordinaires, même constitutionnelles. Dans ce sens, le référendum lui-même est illégitime. Il faut en outre répondre NON en raison du caractère frauduleux, à tout le moins ambigu, de l'opération juridico-diplomatique appelée Maastricht, mise en oeuvre sans consultation parlementaire ni populaire et qui, sans le providentiel refus des Danois, aurait été imposée en catimini, sans que personne n'ait été en mesure de savoir de quoi même il retournait. Il faudra dire NON parce que ce traité est un texte équivoque" voire frauduleux, qui ment sur les intentions véritables de ses auteurs, qui dissimule en fait ce qu'il faut bien appeler un suicide collectif, programmé par le pouvoir socialiste et soutenu par la droite molle. Chacun doit savoir avant de déposer son bulletin de vote que : Maastricht, c'est la France livrée au pouvoir des technocrates et de la haute finance internationale; Maastricht, c'est la fin de nos libertés (ou ce qu'il en reste) économiques et politiques; Maastricht c'est la perte de notre identité culturelle presque deux fois millénaire; c'est aussi à plus ou moins longue échéance, l'altération de notre substance spirituelle.