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N°169 Mars 1991 - Ch-F Ramuz, J Brune, le Coran, Christophe Colomb

Référence : 64890
Date de parution : 1 mars 1991
EAN 13 : 00003642
Nb de pages : 32
3.50
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Description
Sommaire : 
Éditorial : La vengeance de Cérès, par Jean-Baptiste Geffroy 
  • Brume sur le Mezene de Pierre Delsuc, par Henri Servien  
  • Charles-Ferdinand Ramuz, par Christian Lagrave 
  • Présence de C.-F. Ramuz, en hommage au poète que j'ai connu et aimé, par Robert-Benoît Chérix  
  • Quelques oeuvres disponibles de C.-F. Ramuz, par V.A.  
  • Quand les laboureurs cultivaient la terre de Marguerite Lecat, par Jean Bastier  
  • Jean Brune, 1912-1973, par Francine Dessaigne  
  • Mes lectures du mois, par André Figueras 
  • Le Coran, traduction et commentaire systématique, Tome II, Souarate III : Dieu des délivrances du frère Bruno Bonnet-Aymar, par Henri Servien  
  • Christophe Colomb de Roselly de Lorgues, par Yves Chiron 
  • Fidelis, par Alain Jossinet 
  • Nous avons reçu, par Jean Auguy  
  • La Contre-Encyclopédie
  • - Père Agathange de Vendôme
    - Charles Albanel
    - Louis d'Ailleboust de Coulonge
    TitreN°169 Mars 1991 - Ch-F Ramuz, J Brune, le Coran, Christophe Colomb
    Auteur LECTURE ET TRADITION
    ÉditeurDIFFUSION DE LA PENSEE FRANCAISE
    Date de parution1 mars 1991
    Nb de pages32
    EAN 1300003642
    Épaisseur (en mm)3
    Largeur (en mm)150
    Hauteur (en mm)210
    Poids (en Kg)0.05
    Critique du libraire
    Editorial (extrait) par Jean-Baptiste Geffroy : La longue histoire du paysan et particulièrement celle du paysan français vient de connaître un de ses épisodes les plus misérables et les plus éprouvants, un de ceux qu'il y a quelque temps encore on avait peine à imaginer. Dans l'anonymat d'un bureau bruxellois, la technocratie communautaire a entériné la décision de mettre la terre en friche, et pas n'importe quelle terre, la nôtre, celle de France, "fille des laboureurs, mère des chevaliers et des prêtres" selon le mot d'Henri Pourrat. 2500 000 hectares promises au chiendent, à la broussaille et au désert pour maintenir à flot la plus énorme escroquerie économique du siècle : la politique agricole commune. On aurait pu penser qu'une telle décision, qui heurte les traditions les plus profondément enracinées dans la mentalité paysanne, soulèverait l'indignation des agriculteurs français, que la "corporation" agricole se serait mobilisée contre cette idée folle. Il n'en a rien été. Ce "gel" des terres, cet acte contre nature et d'une stupidité sans nom, n'a pas poussé un seul tracteur sur les autoroutes, n'a pas laissé un gramme de purin devant les grilles de quelques préfectures. Le monde agricole s'est terré. Ce grand silence a bien sûr une explication à la fois simple et terrible : le monde moderne a tué le paysan, au cours d'une tragédie que Jean-Clair Davesnes nous a récemment raconté. Il ne lui restait plus qu'à tuer la terre. Il s'y emploie. J'ai voulu relire L'homme à la bêche pour me remémorer les grands traits de cette histoire du paysan, celle d'une lutte acharnée, parfois sanglante et désespérée pour dominer cette terre selon l'injonction divine, pour la rendre fertile et plus nourricière. "Tant que la terre durera, est-il promis dans la Genèse, les semailles et les moissons, le froid et le chaud, l'été et l'hiver, le jour et la nuit ne cesseront point de s'entresuivre".