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N°161/162 Juil/Août 1990 - In memoriam : Pierre Pascal

Référence : 64883
2 avis
Date de parution : 1 juillet 1990
EAN 13 : 0000381100009
Nb de pages : 48
5.25
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Description
Sommaire : 
  • Editorial : Souvenirs sur Pierre Pascal , par Jean -Paul Roudeau 
  • Le témoignage de Jean Auguy 
  • Le témoignage du Colonel Argoud 
  • Le témoignage de Myriam Le Majeur 
  • Réflexions de Jacques Vier à la lecture du "Maurras" de Pierre Pascal 
  • Lettre du colonel René Lhuisset 
  • L'hommage de Marc Burgard 
  • Mes rencontres avec Pierre Pascal, par Yves Chiron 
  • 1989, Rencontre avec Pierre Pascal de l'Académie de la Forêt des Pinceaux, par Benoît Darque 
  • Un chef d'oeuvre de l'art typographique pour une exceptionnelle profession de foi, par Yves Chiron 
  • Déploration pour la mort de Pierre Pascal, par David Gattegno "Lo Mor" 
  • Les médias et le décès de Pierre Pascal, par Jean Auguy
  • TitreN°161/162 Juil/Août 1990 - In memoriam : Pierre Pascal
    Auteur LECTURE ET TRADITION
    ÉditeurDIFFUSION DE LA PENSEE FRANCAISE
    Date de parution1 juillet 1990
    Nb de pages48
    EAN 130000381100009
    Épaisseur (en mm)3
    Largeur (en mm)150
    Hauteur (en mm)210
    Poids (en Kg)0.08
    Biographie
    Critique du libraire
    Editorial (extrait) Souvenirs sur Pierre Pascal Pierre Pascal était un homme d'une seule pièce ; rien de fuyant ou de détourné dans ses convictions mais, après une vie si pleine d'amertume et de rêves cruellement déçus, je le soupçonne fort bien d'avoir attendu la mort avec un grand détachement puis un haussement des épaules. Cependant, même si la camarde embrasse quand elle le veut, je n'imaginais pas le baiser si proche. Je l'avais connu à Rome il y a quelques dix ans où il remettait un peu d'ordre dans les bibliothèques du séminaire français, pépinière de nos futurs évêques. Depuis, une ou deux fois par an, nous nous rencontrions quotidiennement, avec plaisir, lors de mes séjours romains. Il n'avait rien du poète rêveur tel que le représente l'imagerie populaire. Seul, en face de lui-même, il continuait le combat par fidélité à Maurras qu'il admirait d'ailleurs plus comme "passionné d'immortelle poésie" (dans le sens le plus large du terme) que comme théoricien politique dans lequel il voyait un gaspillage de son génie. C'était un combattant sans indulgence pour la cuistrerie ambiante, se servant du verbe avec une énergie de sabreur, connaissant toujours le point vulnérable, afin de défendre sa vérité construite sur la détestation du mensonge enveloppant, de la bêtise et de l'ignorance cultivées avec cependant l'acceptation plus ou moins résignée d'une certaine sagesse relevant plus de celle des humanistes de la Renaissance à la découverte de la pensée antique - tout comme d'ailleurs le jeune Charles Maurras - que de l'assentiment à une conception dogmatique de la vie. Je me souviens, parmi tant d'autres, d'un exemple de situation intellectuellement insultante qu'il dut supporter et qu'il me raconta. Au début des années soixante-dix, il parvint à faire représenter, sous le nom d'un Père imaginaire, sa paraphrase du Cantique des cantiques sur la scène du "Théâtre de la Ville" qui était alors dirigé par Jean Mercure. Pierre Fresnay l'apprit et lui demanda un texte pour "La Michodière". Il eut vite alors la possibilité de lui envoyer une "Mort de Socrate ", en réalité paraphrase en vers de la fin du "Phédon". Fresnay s'enthousiasma, puis remis de jour en jour : il se savait condamné. C'est alors que Pierre Pascal offrit cet apologue à Jean Mercure qui lui répondit que son public ignorait le nom de Socrate. Sans doute désolé et honteux, Jean Mercure prit l'initiative de transmettre son texte à une chaine de l'ORTF qui lui répondit, motivant son refus : "vers trop beaux" ! Il devait retrouver cette lettre pour m'en envoyer une copie. Nous n'y avons plus pensé par la suite et c'est bien dommage car j'aurais été curieux de connaître le nom de ce signataire qui jugea péremptoirement que les Français étaient indignes de beauté. Un jour d'octobre ou novembre 1988, je reçus une cassette venant de Rome. Il s'agissait de la copie de l'enregistrement de la création le 5 juin 1988 de la paraphrase en vers du "Cantique des Créatures" de saint François d'Assise mise en musique pour un petit orchestre, solistes et choeur mixte par le compositeur Yvan Bourel. Pierre Pascal m'avait souvent parlé de ce projet et je me souvins alors qu 'il était plus qu'un honorable pianiste. Il avait étudié l'orgue avec Widor et Dupré, qui le voulurent organiste mais la passion maurrassienne lui fit abandonner cette voie. Cependant, il se remit au piano trois jours avant la mort de Maurice Ravel qui avait une grande amitié pour lui, en interprétant le Requiem de Mozart. Vie peu banale, toujours en marge des sentiers, se trompant parfois de jugement, mais n'hésitant pas à revenir sur ses erreurs, il aurait pu avoir comme devise ce conseil de Virgile donné à Dante dans l'Enfer de la Divine Comédie et qu'il se plaisait à répéter : "Ne raisonne point d'eux, mais regarde et puis passe". Jean-Paul Roudeau
    Les avis clients
    Conseil.
    5/5 Jean Saumur 49.
    Je vous conseille de lire la notice rédigée par Jean Auguy et publiée ci-dessus dans les notices biographiques car cet auteur est presque un inconnu dans son pays ! !
    Assez exceptionnel !
    5/5 Jean Saumur 49 .
    Je lis et relis cet auteur depuis 30 ou 40 ans et je ne m'en lasse pas ! Le dossier réalisé par Jean Auguy à la suite du décès de Pierre Pascal est particulièrement intéressant car il ne cache rien de la valeur de l’œuvre et des critiques qui sont possibles sur cet auteur totalement oublié de la presse qui pourrait et qui devrait s'y intéresser !!!. !