N°152 Oct 1989 - XIX° journée chouanne

Editorial (extrait) par Jean-Clair Davesnes : La dix-neuvième Journée Chouanne, l'amour de Dieu face à l'enfer déchaîné. La dix-neuvième Journée Chouanne, le dimanche 3 septembre 1989, fut vraiment une journée d'allégresse et d'espérance. Les vagues fangeuses du bicentenaire commencent à se calmer après les saturnales hystériques du 14 juillet et le temps lui-même devient plus aimable : aux ardeurs de l'été, une journée automnale précoce apportait sa bienfaisante fraîcheur. Allégresse pour les organisateurs et les milliers de fidèles venus de toute la France. La maison de Chiré poursuit, en effet, son combat contre-révolutionnaire avec un dynamisme accru et un impact de plus en plus grand sur un public de plus en plus nombreux. C'est la première impression laissée par l'ambiance qui régnait dans la cour de la vieille école libre sous le marronnier centenaire si cher à tous. Toujours plus de participants, toujours plus de livres offerts en munitions pour le combat contre-révolutionnaire, toujours plus d'auteurs présents et une intendance "débordée" certes, selon le mot familier de notre directeur, mais faisant face avec une grande maîtrise à tous ses problèmes : combien de centaines d'excellents repas ont-ils été servis, accompagnés de vins de qualité ? Espérance surtout. Tandis que l'Enfer est déchaîné contre l'Eglise catholique avec une violence inouïe, tandis que les chrétiens sont massacrés au Liban avec la lâche complicité d'une France renégate, qu'ils sont persécutés en Pologne et autres pays communistes, insultés et moqués partout ailleurs, Chiré apparaît comme un roc solide de résistance ancré dans l'Espérance et la certitude de l'Amour de Dieu. Résistance non pas passive et défensive mais contre-attaquant sans répit. La Sainte Messe est, bien sûr, au centre de cette journée, le symbole de la résistance, le signe de l'espérance et de la victoire. La liturgie du seizième dimanche après la Pentecôte nous invite à cette espérance en nous montrant que l'homme est fils de Dieu pour l'éternité mais nous invite aussi à l'humilité et à la prière car sans la grâce constante de Dieu nous ne pouvons rien faire. Grâce qui est le fruit de son Amour.