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N°140 Oct 1988 - P Virion, Abel Bonnard, Pie XII, Charles X

Référence : 64865
Date de parution : 1 octobre 1988
EAN 13 : 00003618
Nb de pages : 32
3.50
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Description
Sommaire
  • Editorial : Pastor Angelicus, par J.-B. Geffroy 
  • Pierre Virion, par Jean Vaquié 
  • Bibliographie des oeuvres de Pierre Virion 
  • Un académicien visionnaire : Abel Bonnard (1883-1968), par Benoît Darque 
  • Itinéraire d'un chrétien progressiste de Francis Bergeron par P. Romain 
  • Le temps des Amazones de Joseph Rouillé par Savinien de Savigny 
  • Nous avons reçu, par Jean Auguy 
  • Robert Brasillach : maître de l'évasion de Marie-Luce Monferran Parker, par Henri Servien 
  • Mémoires de Jacques Isorni, Tome III (1959-1987) par Henri Servien 
  • Charles X : Le roi méconnu d'Yves Griffon par Claude Mouton 
  • Les noces de l'hostie du docteur Alain Licheron par Jean Vaquié 
  • La vie secrète de la Louve, bergère de La Salette par Guy Le Rumeur
  • TitreN°140 Oct 1988 - P Virion, Abel Bonnard, Pie XII, Charles X
    Auteur LECTURE ET TRADITION
    ÉditeurDIFFUSION DE LA PENSEE FRANCAISE
    Date de parution1 octobre 1988
    Nb de pages32
    EAN 1300003618
    Épaisseur (en mm)2
    Largeur (en mm)152
    Hauteur (en mm)210
    Poids (en Kg)0.05
    Critique du libraire
    Editorial (extrait) par Jean-Baptiste Geffroy : Pastor Angélicus Castelgandolfo, jeudi 9 octobre 1958, trois heures cinquante sept du matin : Pie XII est mort. Date charnière, date fatidique lorsqu'on songe aux dix-neuf années prodigieuses d'un règne auquel elle vient mettre un point final, et aux trente qui vont le suivre dans le désastre conciliaire. Quoi qu'on puisse dire, on ne pense plus, on ne prie plus de la même manière avant et après Pie XII. Pendant dix-neuf ans avec une souveraine énergie, il aura maintenu l'héritage bimillénaire dans toute son intégrité contre les assauts de ceux qui n'attendaient que sa mort pour le dissiper dans un grand chambardement conciliaire. Au cours d'une émission diffusée le 8 août dernier sur FR.3 et qui opposait Pierre Boutang à Georges Steiner, ce dernier, philosophe juif, estimait en substance que la "shoah" posait le problème des croyances et que après Auschwitz ou Treblinka, Pie XII aurait dû constater par une déclaration qu'il n'y avait plus d'Eglise possible ! Ce malheureux n'a pas compris (mais après tout pouvait-il comprendre ?) et Boutang ne s'est pas privé de le lui dire, tout ce que son phantasme avait d'absurde. Comme si quiconque fut-ce le Pape, pouvait décider de la fin ou de la soumission de l'Eglise comme on prononce la dissolution d'une association de joueurs de pétanque. Il n'a pas non plus compris qu'il n'y a plus aujourd'hui que l'Eglise à opposer à la folie des hommes. Il faut dire aussi qu'il n'y a personne aujourd'hui pour le lui rappeler ou le lui faire comprendre. Pie XII lui pendant dix-neuf ans s'est acharné à livrer au monde à la dérive les clefs du salut, de la vraie Paix, de la vraie Justice : la doctrine politique sociale morale économique de l'Eglise, doctrine qu'il a sublimée lui-même par l'universalité de son génie. Il n'est pas de recoin de la connaissance humaine que ce prêtre fulgurant n'ait exploré et drapé des lumières de la foi. Sa postérité hélas! ne se singularisera qu'à travers l'optimisme naïf de Jean XXIII, la dialectique torturée de Paul VI et l'humanitarisme confus de la phraséologie wojtilienne. Tous les trois ont trop flatté leur temps pour l'avoir réellement compris. Pie XII lui, en digne héritier de Pie IX, de Léon XIII et saint Pie X en a diagnostiqué tous les chancres, dénoncéles singeries diaboliques et pressenti le sinistre héritage : le communisme athée, le paganisme nazi, le néopaganisme technologique et scientifique et l'horizon d'un monde a-chrétien.