Vacances et Tradition Editorial : C'est le Dictionnaire Robert qui nous le dit : Vacance : au singulier, de vacant - libre, vide. De fait, le terme évoque inévitablement l'idée d'un néant. Et c'est bien le néant qui a envahi le mot dans son acception plurielle, c'est-à-dire "Repos, cessation des occupations, du travail ordinaire." Alors, je vous pose la question : Ami lecteur, qu'avez-vous fait de vos vacances ? Qu'allez-vous faire de vos vacances ? La question vaut.assurément la peine d'être posée. Nous sommes tous plus ou moins soumis dans ce domaine à la tentation du conformisme ambiant qui, aux périodes de transhumance estivale, transforme nos littoraux en lieux d'épandage où se déversent tous les sous-produits de la civilisation "des loisirs", avec ses odeurs suspectes, son bariolage vulgaire, ses foules triviales et tout ce bric-à-brac matérialiste qui nous est étranger. N'avons-nous pas mieux à faire pour occuper ces vacances ? Il s'agit là d'une question d'importance. Nous faisons partie d'une certaine famille d'esprit, d'une communauté spirituelle qui nous charge de certaines responsabilités que nous devons assumer en tous temps et en tous lieux et, parmi elles, notre formation intellectuelle, morale et spirituelle et celle de nos enfants. De ce point de vue, l'état de décomposition générale de notre société nous interdit tout relâchement. Il ne saurait y avoir de vacance dans le combat des idées. Mais après tout, pourquoi ne pas le continuer en vacances ? A tout seigneur tout honneur, commençons par le livre. Les vacances sont bien évidemment le moment idéal pour la lecture. Elle se déguste alors sans contrainte et sans souci (ou presque) ; c'est là qu'elle est le plus profitable. C'est le moment de se plonger dans les grandes sagas historiques; les fresques d'un Benoist-Méchin, le Louis XIV de Bluche, le Louis XVI de Chiappe, les Origines de Taine. D'autre part, à un an du centenaire abominable, vous pouvez engranger quelques munitions : Le bonheur des capétiens de J.-C. Davesne, La Révolution française de Gaxotte, Les dernières marches du Trône de Jacques Ploncard d'Assac. Quant aux enfants que le grand air rend difficiles à tenir, réunissez-les autour de la comtesse de Ségur et lisez-leur chaque soir quelques pages de la Bible d'une grand'mère. Les plus grands auront bien entendu fait provision de lecture dans la collection Signe de piste ou parmi les albums de Henri Servien, son Amérique française ou ses grandes "petites histoires", les guerres de Vendée, ou les colonies et les missions. Et puis comme on ne peut passer son temps à lire, il reste à chacun de nous à découvrir ou redécouvrir les richesses de notre patrimoine artistique, celui de la France catholique et royale bien entendu. Cathédrales, églises, chapelles, châteaux et manoirs, monuments de toutes sortes, sites historiques (extrait de l'editorial).