Editorial : Le Goulag devant nous A l'issue du premier tour du scrutin des élections présidentielles, le parti communiste recueillait moins de 7%des voix, le pourcentage le plus bas de son histoire. Il m'a néanmoins semblé déceler comme un sentiment de regret de la part de la classe politique et de la classe médiatique qui s'étaient si bien habituées aux pitreries d'un Marchais et à la débonnaire débilité d'un Lajoinie. Le P.C. faisait partie du paysage politique. Il s'agit d'un parti respectable, quand le Front National n'est qu'une association de malfaiteurs. C'est ce que Roland Leroy assénait le lendemain de ce fatal premier tour à ses collègues journalistes, sur France-Inter, qui avaient osé comparer l'alliance PC-PS avec "l'alliance" RPR-Front National. Il n'y avait malheureusement personne pour rappeler à cet apparatchik de la place du colonel Fabien et aux trois autres nigauds qui lui tenaient complaisamment compagnie que ce parti communiste "français" a, depuis sa création, constamment soutenu, approuvé et couvert les plus sanglantes péripéties de la révolution bolchévique, de la dictature stalinienne, krouchtchevienne, bréjnievienne, qu'il continue à en soutenir les émules, fussent -ils dissimulés derrière la face rondouillarde du gospodin Gorbatchev. Il y a en effet un scandale qu'il faut une fois de plus dénoncer : c'est celui qui a consisté et qui consiste toujours, de la part de la classe politique et du pouvoir médiatique, à conférer, à maintenir, voire à renforcer la respectabilité, l'honorabilité sociale et politique d'un parti, inspiré par l'idéologie la plus totalitaire qui soit sortie d'un cerveau humain, ayant cautionné et glorifié les pires horreurs du système communiste. Et pourtant on n'a pas souvent vu et entendu un membre de "l'établissement" politique soulever ce lièvre, et pour cause : comme l'a écrit Jean Madiran "si l'occident a oublié, ce n'est point par inadvertance, ce n'èst point par négligence, c'est parce qu'il l'a voulu."