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N°131 Janv 1988 - J Anouilh, Sainte Radegonde, le sida

Référence : 64857
Date de parution : 1 janvier 1988
EAN 13 : 00003612
Nb de pages : 32
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Description
Sommaire
Editorial : Jean Anouilh ou la mort d'un réfractaire par J.-B. Geffroy 
  • Bibliographie sommaire des Oeuvres de Jean Anouilh 
  • 587-1987 : Vers une mission posthume de sainte Radegonde par Benoît Mancheron 
  • Litanies de sainte Radegonde  
  • Sainte Radegonde de René Aigrain par J.-B. Geffroy  
  • Un cataclysme nommé Sida par J.-B. Geffroy  
  • Bulletin d'abonnement et de commande Pages centrales des numéros disponibles  
  • Les Angevins au temps des guerres de religion, de Ph. Tourault par J.-B. Geffroy  
  • Révolution et Contre-révolution au XlX" siècle de Stéphane Rials, par Alain Jossinet  
  • La faiblesse des meilleurs, force de la révolution par Etienne Couvert  
  • Les deux actes des Apôtres d'Edouard Delebecque par Olivier Pressaire  
  • Le Christ Roi des Nations du R.P. A. Philippe C.ss.R. par Jean Vaquié
  • TitreN°131 Janv 1988 - J Anouilh, Sainte Radegonde, le sida
    Auteur LECTURE ET TRADITION
    ÉditeurDIFFUSION DE LA PENSEE FRANCAISE
    Date de parution1 janvier 1988
    Nb de pages32
    EAN 1300003612
    Épaisseur (en mm)2
    Largeur (en mm)150
    Hauteur (en mm)210
    Poids (en Kg)0.05
    Critique du libraire
    Editorial Anouilh ou la mort d'un réfractaire - Quoi de neuf dans le théâtre ? - Anouilh, bien entendu. Et Jean Anouilh est mort. Le pierrot lunaire, misamthrope féroce et malicieux, s'est éteint après un demi-siècle de vie consacré au théâtre. D'une maniére générale, le choeur des pleureuses a été convenable et la profession s'est épandue en hommages nécrologiques de bon aloi. Il y avait bien sûr quelques teigneux pour remâcher quelque hargne secrète, pour évoquer ce que "Le Matin de Paris" qualifiait dédaigneusement d'"article de Paris" plein de strass et de clignotants. Mais dans l'ensemble, on est unanime, c'est une des grandes figures du théâtre du xxe siècle qui vient de disparaître. Pourtant, on en pleurait pas moins "jaune" dans certaines salles de rédaction et bon nombre de tartuffes se sont rétrospectivement reconnus dans ces portraits au vitriol quiparsèment le théâtre leplus acide et le plus grinçant de notre époque. Assurément, Anouilh n'avait guère de tendresse pour ses contemporains. Le monde moderne était pour lui une immense imposture qu'il raillait avec une férocité qui, parfois confinait à la cruauté. Celle du Général Saint Pé dans la "Valse du Toréador", celle des convives de "Pauvre Bitos", Bitos, cuistre haineux et dogmatique ayant littéralement happé le personnage de Robespierre, "nageant dans sa haine" comme l'écrit Jacques Vier, abominablement balloté et humilié par ses hôtes. Anouilh avait-il totalement tort ? Et Bitos n'était-il pas en réalité de ces sinistres professeurs de morale, parangons de vertu démocratique, mais épurateurs inflexibles et ordonnateurs des pompes sanglantes de la liturgie révolutionnaire ?