La XV journée chouanne entre les deux royaumes : Combien étaient-ils à Chiré en ce dimanche 1er septembre 1985 par un temps frais et incertain, annonciateur de l'automne ? Entre 750 et 800 personnes, peut-être plus, en tout cas jamais la Journée Chouanne n'avait réuni autant de monde ! Et toujours de nouveaux visages, les fidèles des premiers jours amenant chaque fois des amis et sympathisants. Il y avait aussi des étrangers nouveaux venus s'ajoutant à ceux que nous connaissons déjà. Ainsi, à côté de notre vieil et discret ami autrichien, le professeur Maximilien Baumgartner, de Salzbourg, militant de la doctrine sociale de l'Eglise en même temps qu'anti-communiste primaire et supérieur, le béret rouge d'un carliste espagnol ne passait pas inaperçu. Toutes les familles amies de Chiré étaient là, accompagnées du groupe joyeux des enfants de tous âges, ceux qui demain prendront le relais du combat contre-révolutionnaire et finiront bien par sauver notre Patrie. Il y avait tant de monde que l'on dut changer l'organisation habituelle pour la célébration de la Sainte Messe et placer l'autel dans une perspective plus large. Ainsi, au moment du Saint-Sacrifice on mesurait l'importance des participants massés en profondeur comme dans une imposante nef invisible et champêtre. L'Épître et l'Evangile de ce XIVè dimanche après la Pentecôte soulignaient parfaitement, par une heureuse coïncidence, le sens du combat que mène Chiré depuis 20 ans. Commentant les textes sacrés, l'Abbé Jean-Yves Cottard parla des deux royaumes qui sollicitent continuellement l'homme tout au long de sa périlleuse aventure terrestre : le Royaume de Dieu et celui du Monde qui est celui de l'argent, de la chair, de l'orgueil, de la volonté de puissance, du désir immodéré de posséder. Or nul ne peut servir deux maîtres, nous dit le Christ dans l'Evangile selon St-Matthieu, ou bien on trahira l'un en servant l'autre, ou bien on s'attachera à l'un et on négligera l'autre. Et St-Paul dans son épître aux Galates nous fait voir clairement les abîmes où nous entraîne la chair et les sommets où nous porte l'esprit. Ainsi entre les deux Royaumes il faut choisir et ce choix qui conditionne notre vie éternelle commence dès notre vie terrestre où nous devons en assumer toutes les conséquences. C'est exactement ce qu'ont fait il y a 20 ans M. Jean Auguy et ses amis en se lançant dans la redoutable aventure d'une maison d'édition contre-révolutionnaire. (...) Etaient présent à cette Journée Chouanne : Francis Bergeron, Henri de Foucaucourt, Daniel Raffard de Brienne, Etienne Couvert, Louis Fontaine, Claude Mouton, Monsieur l'Abbé Lecareux, Arnaud de Lassus, Jacques Ploncard d'Assac et André Figueras.