La XIVè journée chouanne. La permanence du combat contrerévolutionnaire La XIVè journée chouanne de Chiré a comblé, et au-delà, les espoirs les plus optimistes que l'on avait fondés sur elle. Et le beau temps était à nouveau au rendez-vous, après l'infidélité de l'an dernier. Plus de 650 personnes à la messe traditionnelle célébrée par l'abbé Cottard, l'irremplaçable, dans sa participation toute spirituelle. La messe - chantée par les dominicaines de Romagne et de Fanjeaux, leur participation étant la nouveauté de l'année - était celle du XIIè dimanche après la Pentecôte et l'Evangile celui du Bon Samaritain. Dans son homélie, l'abbé Cottard suivit évidemment très fidèlement le texte évangélique. L'histoire du Bon Samaritain illustre la réponse du Christ au docteur de la loi qui lui demande : "Maître, que dois-je faire pour obtenir la vie éternelle ?" Et Jésus lui répond : "Qui a-t-il d'écrit dans la Loi ?" et l'autre : "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toutes tes forces, de toute ton âme, et tu aimeras ton prochain comme toi-même." "Bien répondu - lui dit Jésus - vas et fais de même." Mais le docteur veut pousser plus avant : "Qui est donc mon prochain ?" Vaste question ! question piège dans lequel semble tombée l'Eglise moderniste et ses différentes et pseudo "théologies" qu'elles soient de la libération ou des droits de l'homme. Et c'est alors que Jésus raconte l'histoire du Bon Samaritain. L'abbé Cottard la commente avec toute la simplicité et le dépouillement que requiert le récit évangélique. Le prochain, c'est celui qui souffre et que l'on secourt pour l'amour de Dieu, gratuitement : "Soignes-le bien, tout ce que tu dépenseras en plus, je te le rembourserai à mon prochain voyage" dit le bon Samaritain à l'aubergiste. Nous sommes loin des calculs sordides, et l'abbé Cottard dénonce doucement, avec le souriant humour qui lui est habituel, la fausse charité faite avec des arrière-pensées de gloriole pour soi-même ou des considérations spécieuses pour l'autre. Ainsi la messe et l'homélie de l'abbé Cottard restent le pivot de la journée chouanne. L'une exprime la fidélité à la Tradition que l'on ne peut trahir sans aussitôt ouvrir la porte à tous les reniements, l'autre, c'est la solidité de la doctrine affirmée avec autant de force que de simplicité. Quant à l'ambiance générale, je ne pourrai que répéter ce que je disais à l'occasion des précédentes journées : amitié, vitalité débordante qu'atteste la présence des petits enfants toujours plus nombreux, présence de tous les fournisseurs amis de produits biologiques : pain et vin ; présence aussi de toutes les organisations fidèles d'année en année... (...)