Lex Credendi La Nouvelle Catéchèse et la Foi Parlant des réformes post-conciliaires, le cardinal Journet disait volontiers : "La liturgie et la catéchèse sont les deux mâchoires de la tenaille avec laquelle on arrache la foi". Dans un travail précédent, nous avons étudié ce qui, dans la première mâchoire, concerne la Messe. Nous avons montré comment, voulue en faveur d'un oecuménisme hétérodoxe, conçue dans des conditions au moins singulières, bizarement promulguée, traduite de manière plus que suspecte, la Nouvelle Messe, à l'instar de celles de Luther et de Cranmer, entraîne malgré eux les fidèles catholiques vers le protestantisme. La modification des rites amenant celle des dogmes (lex orandi, lex credendis, certaines personnalités ollicielles de l'Eglise en viennent à se réjouir ouvertement de l'adaptation de la théologie de la Messe aux "exigences" de Luther. En réalit é, nous l'avons montré aussi, l'évolutionnisme permanent de la nouvelle liturgie, sans doute illicite mais toujours toléré, dépasse largement Luther et, semant des prêtres et des fidèles à toutes les étapes, entraîne les plus hardis dans les sentiers d'une nouvelle et brumeuse religion jusqu'aux confins de l'agnosticisme. Mais, pourrait-on nous objecter en dépit des preuves accumulées, cette dénaturation du catholicisme par la liturgie résulte peut-être d'une erreur d'interprétation, d'un accident, de la maladresse des réformateurs. En changeant la "lex orandi" on n'a peut-être pas voulu toucher à la "Lex credendi". Pour tirer les choses au clair, le plus simple sera, dans ce nouveau travail, d'étudier la "lex credendi" telle qu'on l'enseigne et non plus comme conséquence de la "lex orandi". Autrement dit la deuxième mâchoire de la tenaille : la nouvelle catéchèse. (...)