SOMMAIRE : - A propos du livre de Gérard Deuil, par Michel de Poncins (p. 2 de couverture) - Jacques Vier ou une réconfortante vigueur de la critique, par Jean-Paul Roudeau (p. 1) - Khémia (p. 4) - Entretien avec Jacques Vier, par Jean-Paul Roudeau (p. 5) - Contrerévolution, Trois ennemis des "Lumières", par J. Vier (p. 15)
Elie Freron
Deux Lyres, deux destins au pied de l'échafaud.
- Littérature à l'Emporte pièce, de J. Vier - Sommaire détaillé (p. 22) - La bataille des Idées, par Jacques Ploncard d'Assac (p. 25) (Madame de Stael et la Révolution - La Varende : Lettres à Michel de Saint Pierre) - Lettre ouverte du Colonel Chateau-Jobert à Jacques Delarue (p. 32) - La Traversée, par G.M. Proux (p. 33) - Emile Poulat : Modernistica (Horizons. Physionomies. Débats), par Yves Chiron (p.34) - Grands Exemples, Jacques d'Arnoux et Robert Brasillach, par Willy Paul Romain (p. 35) - L'Armée de la France de Roger Tebib, par Alaric (p. 37) - Le Comte de Chambord et la Doctrine sociale de l'Eglise, par Jean-Paul Roudeau (p. 38) - L'Imposture Guenonienne : La Réfutation de l'Androgyne , par Jean Vaquié (p. 41) (Creavit Eos - Nomen Eorum Adam - Adjutorium Simile - Multiplicabo - Conceptus tuos - Caro de Carne mea - Duo in Carne Una - Aller plus loin n'est pas licite).
Critique du libraire
A propos du livre de Gérard Deuil, par Michel de Poncins C'est presqu'une gageure de rendre compte en quelques lignes du livre de Gérard Deuil : "Hors des jeux politiciens, notre chemin". L'ouvrage est, en effet, très riche en idées et en chiffres. Ce qui domine de bout en bout, c'est le désir, je dirais, la passion de sortir la France de l'ornière du socialisme. Les lecteurs de la revue ne s'en plaindront pas ; ayant exprimé de mon côté le programme que j'estimais nécessaire, à cette fin, je ne pourrai que m'en réjouir. La tâche est difficile ; elle est nécessaire ; elle est promise au succès, si chacun fait justement le nécessaire. La partie historique est claire : l'auteur fait remonter le développement du socialiste à trente ans environ, le mal ne cessant depuis lors de progresser. Une phrase qui fait choc : "Le socialisme ne produit pas de richesses ; il produit du socialisme." Les chiffres aussi, par exemple le tableau des prélèvements obligatoires en 1982 dans certains pays : pour la France, 44.8 % du Produit Intérieur Brut ; pour le Japon, 27,1 %. En 1983 évidemment c'est pire. Tout un chapitre est consacré à l'Economie. Son titre indique le sens de la réflexion : "L'Economie n'est pas au service de la politique." Comme on peut le supposer, Gérard Deuil met en relief les multiples gaspillages dont l'Etat est responsable. Il insiste sur la folie des réglementations qui paralysent les entreprises et les particuliers. Pire encore : l'Etat fausse la concurrence de multiples façons. Des passages intéressants montrent le lien entre l'étatisme et l'inflation. Les remèdes sont connus : l'auteur les détaille sans hésiter ; cela va de la dénationalisation complète à la libération des entreprises. Le risque pour lui doit être rémunéré à sa juste mesure. Le livre comporte aussi des informations sur le S.N.P.M.I. auquel l'auteur a donné la dimension que l'on sait, ainsi que certains détails fort importants sur le contrat de travail, sur le système bancaire et bien d'autres points. Un livre qu'il faut lire ; la victoire de la droite sera d'abord une victoire des idées. Michel de Poncins