PREFACE Mon cher Auguy, Voilà déjà dix ans que le premier numéro de Lecture et Tradition a paru , deux lustres pendant lesquels autour de cette revue vous avez créé, développé la librairie par correspondance et édité de nombreux ouvrages remarquables. Maintenant, votre action est connue dans toute la France contrerévolutionnaire et dans de nombreux pays étrangers avec lesquels vous entretenez des rapports réguliers. Je me souviens de notre premier contact. Des amies communes avaient été nos intermédiaires. Vous cherchiez alors un local, une pièce pour entreposer quelques livres classiques destinés aux étudiants. Vous ayant montré, ainsi qu'à Jacques Meunier qui vous accompagnait, les locaux de l'ancienne école libre de Chiré, vous aviez été tous les deux séduits et vous m'aviez demandé de vous les céder, ce que j'ai fait avec plaisir. Je ne le regrette pas aujourd'hui. Alors, Lecture et Tradition, la Diffusion de la Pensée Française pouvaient se réaliser. Vous aviez compris que pour l'action contrerévolutionnaire le livre avait une importance capitale et que c'était le meilleur procédé, sinon le seul, à notre disposition, étant donné les moyens qui étaient les nôtres. Ne pouvant compter sur les mass-média qui sont entre les mains de la subversion et de la haute finance, le livre était le seul instrument de propagande qui s'offrait à vous. Maintenant, ceux qui désirent s'instruire de nos idées peuvent chez vous trouver les ouvrages nécessaires, ouvrages qui, dans la plupart des librairies, sont remisés dans les arrière-boutiques, ouvrages qui sans vous passeraient inaperçus, car autour d'eux se fait un silence concerté. Si vous n'avez pas l'ambition de toucher directement les masses, vous contribuez à former une élite qui, le moment favorable venu, sera le levain de la contrerévolution. Les grands rassemblements qui ont eu lieu chaque année autour de vous sont la preuve de votre influence. La télévision, par sa présence, au mois d'août dernier, en a montré toute l'importance...