EDITORIAL Dans une conférence à ses séminaristes, le 22 septembre 1988, Mgr Lefebvre répondait à l'objection de ceux qui disent : "Vous ne parlez que d'antilibéralisme et d'antimodernisme, vous êtes trop négatifs...", Voici les paroles du prélat : Ne nous laissons pas intimider par ces épithètes qu'on nous donne : "Vous êtes des antilibéraux ! Tout ce qu'on fait au séminaire, c'est de l'antimodemisme !" Ne vous laissez pas impressionner par ces réflexions, qui pourraient être faites aussi bien à toutes les encycliques des papes d'avant le Concile et aussi à toute la foi du Moyen Age, à toute la vie du Moyen Age, qui était une vie de chrétienté, où Notre-Seigneur régnait dans la société. Et il expliquait : pour être médecins des âmes, il faut connaître les maladies. La santé, ce sont les principes de la foi. Il faut donc comprendre les erreurs qui, aujour d'hui, s'opposent aux principes de la foi, et spécialement l'erreur du libéralisme qui est à la racine de toutes les erreurs modernes. Il faut être armé pour s'en défendre et prémunir les âmes qui nous sont confiées. L'Église a d'ailleurs toujours agi ainsi ; dès l'origine, elle a lutté contre les erreurs : celles des judaïsants, des gnostiques, des cathares, des protestants, des jansénistes, des "philosophes", du laïcisme, du libéralisme... Elle n'a jamais cessé de combattre. C'est très important. continuait Mgr Lefebvre, et, en cela, nous ne faisons que suivre les papes, tous les papes, qui ont étudié et condamné le libéralisme. On est même stupéfait quand on fait l'inventaire de toutes les encycliques, depuis les papes Pie VI, Pie VII et jusqu'au pape Pie XII, de voir le nombre d'encycliques, le nombre d'enseignements qui ont pour objet la poursuite des erreurs. Par exemple, pour ne prendre qu'un aspect du libéralisme, son instrument principal, la franc-maçonnerie. Entre le 18è et le 20è siècle, en vrais pasteurs des âmes, les papes ont promulgué une bonne quinzaine de documents contre les sectes maçonniques. L'encyclique Humanum Genus de Léon XIII est la plus connue. N'est-ce pas significatif ? Étudier ces erreurs, c'est comprendre ce qui détruit la société, ce qui détruit les âmes, ce qui détruit l'Eglise... Si nous ne connaissons pas cela, nous serons des catholiques incapables d'endiguer le mal. (...)