N° 801 - Janvier 2024 : Invasion migratoire : quelles solutions ?
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ÉDITORIAL
Et la santé surtout…
Bonne année, sainte année, meilleurs vœux, vous l’avez déjà entendu maintes et maintes fois depuis le 1er janvier ; ce qui n’empêche pas toute la rédaction de Lectures Françaises de vous souhaiter le meilleur pour 2024. Et la santé surtout… Ah, la santé… Elle sort de toutes les bouches, s’insinue dans tous les esprits. Il n’y a pas si longtemps on ne craignait pourtant pas de formuler à nos intimes l’espérance du paradis à la fin de leurs jours. C’est incroyable ce que la santé a pris en plus-value ces cinquante dernières années – j’en veux pour preuve le nombre de régimes ou de cures divers et variés dont on nous rebat les oreilles en toute occasion. Cette préoccupation, légitime jusque dans une certaine mesure seulement, devient obnubilante, elle nécessite une volonté de fer orchestrant jeûnes, abstinences et sacrifices en tout genre qu’on ne déploierait cependant pas pour l’acquisition de toute autre vertu ! Elle nous paraît être le corollaire de la peur outrancière de la mort qui plombe notre société depuis que nous avons exilé nos cimetières à la sortie des villages, loin du bourg, loin des vivants ou bien que nous cramons « nos chers disparus », sous prétexte d’hygiénisme et de protection de l’espace. Loin des yeux, loin du cœur et de l’âme. Éclipser la grande faucheuse constitue l’étape essentielle à l’abolition du culte des morts, fondement de toute civilisation, afin de lui substituer celui à la déesse Santé qui exige l’immolation de nos vieux – car c’est bien pour leur dignité et au nom de la Santé que nos gouvernants avancent petit à petit la solution finale qui en février prochain gagnera encore un peu de terrain. Bien sûr l’euthanasie ne pourra être pratiquée que si le pronostic vital est engagé, dans les 6 ou 12 mois ! Mais de même que le projet de loi en 1975 « s’il admet la possibilité d’une interruption de grossesse, c’est pour la contrôler et, autant que possible, en dissuader la femme » (1) a dépassé largement le cadre fixé, celui sur l’euthanasie suivra les mêmes voies et dans cinquante ans le nombre de vieillards exécutés dépassera celui des innocentes victimes d’aujourd’hui. Notre ami Saint-Hiéron consacre un article important dans ce numéro à la question.
C’est pourquoi nous préférons sincèrement vous souhaiter, plutôt qu’une bonne santé, la béatitude éternelle à la fin de vos jours. En revanche, la santé pour laquelle nous vous présentons des vœux enthousiastes et pressants, c’est celle de vos neurones et pour elle je ne connais de meilleur nutritionniste que la librairie de Chiré !
Mickaël SAVIGNY
1 - Simone Veil dans son discours de présentation à l’Assemblée nationale.