ÉDITORIAL : Luc Perrel a rendu son âme à son Divin Créateur le 26 octobre dernier. Nous tenons à le saluer avec tout le respect qu'il mérite en demandant à ses proches amis de lui rendre cet hommage exprimé dans les pages de ce numéro. Nous l'avons vivement souhaité car nous n'avons cessé d'entretenir avec lui des relations de plus en plus soutenues depuis que nous avions fait sa connaissance, quand il assista à l'une de nos Journées Chouannes, en 1990. Très rapidement, il avait accepté notre proposition de rédiger un premier article, ayant trait à l'avortement, paru dans notre n° 166 (décembre 1990). Il fut suivi, ensuite, de bien d'autres, tant pour Lecture et Tradition que pour Lectures françaises (nous en rappelons la liste complète en pages 14 à 16). Tout au long de ces vingt-sept années de collaboration régulière, nous avons apprécié son humour, ses facéties, parfois, sa faconde, de temps à autres, mais surtout sa générosité pour se mettre, sans compter, au service des « causes désespérées », en particulier celle des enfants menacés de mort dans le sein de leurs mères. Nos rencontres successives, nos conversations, notre communion de sentiments et d'idées nous permettent de l'estimer comme un très proche et fidèle ami. Sa toute dernière contribution de rédacteur est encore récente, puisqu'elle concernait la mort de Simone Veil, sous le titre de « Subita santa ? », dont les premières lignes « annonçaient la couleur » du contenu : « Le concert indécent de louages unanimes n'est pas celui auquel Lectures françaises et ses lecteurs se joindront » (cf. le n° 725, septembre 2017). Nous reproduisons également quelques lignes de sa conclusion : « À travers Simone Veil, c'est l'avortement qui est toujours célébré. Dans son livre (NDLR : Une vie), elle s'épanche avec volupté sur ses relations politiques, les chefs d'État rencontrés sur toute la planète, les salutations triomphales et respectueuses qui l'ont toujours accompagnée. Mais elle parle moins de ses relations maçonniques et des appuis qu'elle en a reçu. Le 8 avril 2016, le Grand Orient, rue Cadet, lui a décerné le prix Marianne. Elle fut reçue (en présence de Gérard Larcher, président du Sénat) par le Grand Maître, Daniel Keller, qui déclara, entre autres : Sa loi sur l'IVG devint le symbole de l'amélioration de l'Homme et de la société à laquelle les francs-maçons travaillent. Cette loi reste le pilier de notre société ». C'est aussi à cette même date (du mois de septembre) que nous l'avons reçu pour son ultime présence aux Journées Chouannes. Adieu, cher Luc, Dieu qui connaît votre cœur chevaleresque vous attend presque certainement avec impatience pour vous ouvrir les portes de son Paradis. Nous le souhaitons et l'espérons vivement pour vous et l'ensemble de votre belle famille. Jérôme SEGUIN Rappel : Voir aussi l'hommage paru dans le précédent numéro de Lectures françaises (n° 727, novembre 2017).