ÉDITORIAL : Les semaines avancent inexorablement, l'échéance se rapproche, les grandes manœuvres électorales se préparent, les armes sont fourbies, la mobilisation générale est imminente. Nos confrères des media, audiovisuels ou écrits, ne sont, bien entendu, pas en reste, tous placés sur les premières lignes du front où chacun y expose et commente sa stratégie qui est, selon leurs dires, la meilleure et la plus efficace qui puisse être ! Et le chef d'orchestre Macron est au pupitre, à la manœuvre. À la suite de l'annonce de la « fronde des officiers », Joseph Rabany en propose (pages 15 à 23) un exposé et une analyse qui sont d'une pertinence que nous n'avons pas souvent l'occasion de rencontrer, émanant des « milieux médiatiques » qui s'affichent comme « si bien informés ». Nous en retenons quelques points forts que nous retrouvons au fil de la lecture : « La "droite bourgeoise" ne se tournera jamais vers un candidat et des généraux qualifiés d' "antirépublicains", mais plutôt vers un candidat (le président sortant) incarnant l'ordre public, gage de sécurité du portefeuille ». Peu importent à M. Macron les malheurs ou les difficultés des « sans dents », des populations concentrées dans des cités surpeuplées et bétonnées, de l'insécurité permanente, des menaces islamistes et tant d'autres « douceurs de vivre » imposées délibérément ou par défaut aux indépendants, professions libérales, artisans, agriculteurs, commerces « de proximité », villageois démunis dans les provinces abandonnées. En un mot ceux qui représentent un pourcentage de plus en plus majoritaire des 65 millions de Français. Peu lui chaut de tout cela, puisque « Le parti libéral présidentiel se coupe encore un peu plus du pays réel faisant ainsi le jeu des populistes et du Rassemblement national ; l'objectif de Macron étant qu'il n'y ait aucun opposant politique crédible entre lui et Marine Le Pen d'ici 2022 ». En revanche et pour conforter sa posture internationale et faire bonne mesure, Monsieur le président s'est autodésigné comme le mandataire d'une indispensable mission humanitaire en se rendant au Rwanda pour faire amende honorable, confinant à une honteuse allégeance, auprès d'un chef d'État, Paul Kagame, qui est aujourd'hui l'un des plus sanguinaires que notre monde connaisse ! Notre « bon président » est « allé à Canossa » s'agenouiller à ses pieds et lui demander pardon pour l'affreux génocide de 800 000 victimes, tandis que la France n'y a aucune responsabilité directe, contrairement à ce qu'une propagande médiatique éhontée impose au grand public ! Bernard Lugan, le meilleur connaisseur de l'histoire africaine, qui balaie les tabous et anéantit les mythes, dans le cours de l'entretien qu'il vient de nous accorder (pages 5 à 13), expose avec clarté et lucidité une analyse qui renvoie piteusement M. Macron « dans ses cordes ». Là se trouve une fois encore confirmé, ce que nous ne savons que trop depuis tant d'années : les élections dites « démocratiques » ne sont qu'un faux semblant puisque les jeux sont faits d'avance par les « vainqueurs » qui ne sont que des faussaires usant de dés pipés et de cartes biaisées ! Jérôme SEGUIN