ÉDITORIAL : Bien que l'important article de tête de notre numéro (pages 5 à 20) soit une dénonciation sans détour de l'expansion apparemment inéluctable, à vue humaine, d'une implacable dictature mondiale, que son rédacteur, Bernard Gantois, estime être, à juste titre, un assassinat, nous souhaitons pour notre premier éditorial de l'année, méditer et attirer votre attention sur un sujet sournois, très inquiétant que préparent les instances politiciennes ou politicardes (une gent qui ne mérite pas mieux que ce qualificatif péjoratif ou dédaigneux), celui de « consacrer la prééminence constitutionnelle de la laïcité et l'inscrire dans la devise nationale » de notre pays, afin d'en faire « un principe cardinal de la République française » ! Lisez, bien sûr, la démonstration de Bernard Gantois, sans équivoque et sans appel. Elle tombe à point nommé pour conforter ce que nous ne cessons d'exprimer dans notre revue depuis une soixantaine d'années. Mais, surtout, surtout, imprégnez-vous du contenu des propos de Joseph Rabany (pages 21 à 25), car si ce qu'il analyse est mis en application, les responsables qui ont la prétention ou l'outrecuidance de nous gouverner, sont en passe de signer l'arrêt de mort de l'âme de la France. Pour l' « illustrer », il rappelle la phrase incisive d'un ancien (mais non très lointain) ministre de l'Éducation nationale : « il faut déraciner l'empreinte catholique qui ne s'accommode pas de la République et trouver, en dehors de formes religieuses traditionnelles, une religion de substitution qui arrive à inscrire jusque dans les mœurs, les cœurs, la chair, les valeurs de l'esprit républicain sans lesquels les institutions républicaines sont des corps sans âmes qui se préparent à tous les dévoiements ». Pour faire face à une telle déclaration de guerre, nous appelons à une rébellion, sans aucune équivoque, afin de bâtir un puissant barrage de résistance (le mot était tellement le bienvenu, l'année dernière...) dans le but de contenir les débordements de la vague d'engloutissement de la France de nos pères. Puisqu'une suite d'élections vont appeler les « chers concitoyens » à « s'exprimer dans les urnes » durant les mois à venir, nous appelons à un refus systématique d'y participer en faveur de quelque candidat que ce soit. En y contribuant, nous serions les « collabos » complices (involontaires, peut-être, mais complices tout de même...) d'un horrible assassinat, celui de la France chrétienne, mère de notre patrie millénaire ! Jérôme SEGUIN