ÉDITORIAL : « Le 18 juin, premier jour de l'an I de l'ère gaulliste » « Le meurtre de Darlan, la mort de Pucheu, les tentatives d'assassinat dont Giraud s'est plaint, la condamnation du Maréchal, le supplice de Laval, l'arrestation d'un million de Français et l'exécution sommaire de 105 000 citoyens, sont le prix de la souffrance accumulée et du sang versé pour ériger le "18 juin" au niveau d'un dogme et hisser De Gaulle sur les ruines de la patrie. « Niant l'existence de l'armistice, le général a été conduit à nier la loi constitutionnelle du 10 juillet 1940, afin de cristalliser la "Résistance", "garrotter la République" et introduire la discorde chez les Français. Pour s'emparer du pouvoir et "s'élever au trône", le singulier héros que l'on connaît maintenant, s'appuyant sur un document dont il laisse falsifier la date, n'hésita pas à détruire l'Etat français, briser son unité et compromettre son empire d'outre-mer, humilier la France devant ses alliés - en les privant des fruits de son sacrifice - et donner des gages à tous les agents de désagrégation nationale » . Tout est dit en ces deux citations sur la mainmise imposée par De Gaulle sur la France. Voici donc quel est l'homme qui vient d'être, une fois encore, adulé, magnifié, encensé en ces journées récentes du 80e anniversaire. Voici comment tout a commencé, le 18 juin 1940, par un acte de faussaire, comme le démontre Claude Beauléon (pages 35 à 40). Evidemment cela ne convient pas à l'air du temps, mais il faut bien qu'un dernier « village d'irréductibles Gaulois », auquel nous sommes fiers d'appartenir, en rappelant ces faits absolument exacts, ne laisse pas la France phagocytée par une camarilla de fripons malhonnêtes... * Un autre sujet, au moins aussi anti-conformiste, est développé par Pierre Hillard (pages 47 à 55), dont il ressort un constat inattendu : « Comment le nazisme a contribué d'une manière magistrale à la mise en forme de l'Etat hébreu, fondé en 1948 ». « Pour comprendre les événements secouant les pays du Proche et Moyen-Orient, dit-il, il faut impérativement connaître l'histoire du sionisme avec son fondateur, Theodor Herzl et l'engagement des élites de nombreux pays européens en faveur de ce mouvement d'essence messianique ». Nous souhaitons que la lecture de ces deux articles décillent les yeux de ceux, très nombreux, qui sont sans cesse victimes d'un aveuglement provoqué par une très grave épidémie de tyrannie et terrorisme intellectuels qui perdure depuis des décennies et bien plus nocive et dangereuse que le Covid-19... Jérôme SEGUIN